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Postcolonialisme, theorie critique de la race et pedagogie decoloniale. une breve cartographie des etudes sur la « race » en matiere d’education
Dans le cadre d’un travail, qui se veut de long cours, sur « racisme et monde scolaire », nous avons demandé à la chercheuse Serena Iacobino d’aborder la question. Dans cette analyse, elle approche le phénomène à partir de la « critical race theory » ou « théorie critique de la race ».
Racisme sur le lieu de travail : pour des espaces de travail dignes et respectueux
Le racisme est un système qui imprègne chaque espace de la société. Les lieux professionnels n'échappent pas à cette réalité. Le racisme structurel va s'y traduire en un cumul de violences et de discriminations pour les personnes racisées. Quels sont les mécanismes qui mènent à ces violences ? Comment assurer la sécurité des personnes qui vivent cela au quotidien dans l’espace prof
Sudalisme. Détour empirique et émergence d’un concept - Partie 3
Jérémie Piolat nous raconte comment un terrain de recherche dans un milieu ambigu et une écriture d’abord essentiellement descriptive de ce qu’il observe peuvent parfois nous aider à faire émerger de nouveaux concepts et à élargir et préciser le sens de ceux que nous avons l’habitude d’utiliser.
Sudalisme. Détour empirique et émergence d’un concept - Partie 2
Jérémie Piolat nous raconte comment un terrain de recherche dans un milieu ambigu et une écriture d’abord essentiellement descriptive de ce qu’il observe peuvent parfois nous aider à faire émerger de nouveaux concepts et à élargir et préciser le sens de ceux que nous avons l’habitude d’utiliser.
Sudalisme. Détour empirique et émergence d’un concept - Partie 1
Jérémie Piolat nous raconte comment un terrain de recherche dans un milieu ambigu et une écriture d’abord essentiellement descriptive de ce qu’il observe peuvent parfois nous aider à faire émerger de nouveaux concepts et à élargir et préciser le sens de ceux que nous avons l’habitude d’utiliser.
Le racisme comme système : « Racisée » ? « Racisation » ? « Racialisée » ? « Racialisation » ?
Ces dernières années, des voix historiquement marginalisées portent une parole dans l’espace public, charriant avec elles des concepts tels que racisme systémique, racialisation, privilèges ou blanchité. Que nous disent ces concepts ? Pourquoi les mobiliser ? Que nous disent les critiques dont ils sont l’objet ? Retour sur notre perception, certes partiale, partielle et située.
Ouvrir la boite de pandore : travailler la fragilité blanche
En plongeant dans les réactions émotionnelles de Belges et Néerlandais·es blanc·hes vis-à-vis de la figure folklorique du Père Fouettard (Zwarte Piet aux Pays-Bas), Cecilia Marziali plaide pour que les sentiments liés à la fragilité blanche, tels que la honte et la culpabilité sur lesquelles cet article se centre, servent comme une force motrice vers un antiracisme constructif informé.
Le discours politique, quelles implications sur la perception de l’immigration
Depuis 2015, à l’aune de ce qui était la plus grande crise migratoire connue après la Seconde Guerre mondiale, les discours sur les politiques d’asile et d’immigration n’ont eu de cesse que la promotion d’une stigmatisation à l’encontre des « immigrés ».
« L’odeur de l'essence » un champ lexical de la confusion
Ce texte va beaucoup parler du nouveau morceau d’Orelsan “l’odeur de l’essence”, toutefois ce n’est pas vraiment lui le sujet, bien d’autres textes musicaux sont plus problématiques. Le sujet est plutôt de chercher à savoir pourquoi une partie significative du champ progressiste y a vu un programme politique et qu’est ce que cela dit de l’état de nos imaginaires politiques.
Le racisme comme système : Et les personnes blanches, elles sont de quelle couleur ?
Ces dernières années, des voix historiquement marginalisées portent une parole dans l’espace public, charriant avec elles des concepts tels que racisme systémique, racialisation, privilèges ou blanchité. Que nous disent ces concepts ? Pourquoi les mobiliser ? Que nous disent les critiques dont ils sont l’objet ? Retour sur notre perception, certes partiale, partielle et située.
Le racisme comme système : le filtre déformant du miroir
Ces dernières années, des voix historiquement marginalisées portent une parole dans l’espace public, charriant avec elles des concepts tels que racisme systémique, racialisation, privilèges ou blanchité. Que nous disent ces concepts ? Pourquoi les mobiliser ? Que nous disent les critiques dont ils sont l’objet ? Retour sur notre perception, certes partiale, partielle et située.
Le racisme comme système : situer, ancrer, nommer
Ces dernières années, des voix historiquement marginalisées portent une parole dans l’espace public, charriant avec elles des concepts tels que racisme systémique, racialisation, privilèges ou blanchité. Que nous disent ces concepts ? Pourquoi les mobiliser ? Que nous disent les critiques dont ils sont l’objet ? Retour sur notre perception, certes partiale, partielle et située.
Face à l’impuissance, une envie de contribuer : Comment le projet Let’s Talk About est né - Partie 2
Les personnes blanches ne subissent pas le racisme, elles en bénéficient et le perpétuent. En tant que personne blanche faut-il pour autant profiter de sa position dominante sans se remettre en question ? Ne serait-il pas plus opportun de se dire que nous avons aussi un rôle à jouer dans la déconstruction d’un système raciste ?
Face à l’impuissance, une envie de contribuer : Comment le projet Let’s Talk About est né - Partie 1
Les personnes blanches ne subissent pas le racisme, elles en bénéficient et le perpétuent. En tant que personne blanche faut-il pour autant profiter de sa position dominante sans se remettre en question ? Ne serait-il pas plus opportun de se dire que nous avons aussi un rôle à jouer dans la déconstruction d’un système raciste ?
Les musées : berceaux de la domination culturelle blanche
Le monde qui nous est offert aujourd’hui n’est pas simple à déconstruire car des valeurs, des idées et des modes de vie ont envahi les imaginaires depuis des siècles maintenant et y sont profondément ancrés. Nous nous trouvons dans une réalité postcoloniale qui appelle à l’analyse des conséquences directes de la colonisation, notamment dans le secteur culturel.
Secteur culturel et artistique belge : Quelle place pour les personnes racisées ?
Cela fait exactement un an que BePax s’est arrêté de manière plus poussée sur des questions liées au secteur culturel et artistique. D’une part, avec un groupe de travail au sein duquel nous questionnons la manière dont les images qui nous entourent affectent. D’autre part, avec la réalisation d’une formation sur la communication, comprise au sens large, dirigée, entre autres, à ce secteur.
« Personnellement, j’attends d’une œuvre qu’elle me renforce dans mon humanité et qu’elle me rende apte à me mettre à la place de l’Autre
Toma Muteba Luntumbue est artiste-plasticien et commissaire d’exposition indépendant, créant des installations, des vidéos, des sculptures et des dessins. Muteba Luntumbue est également professeur d'histoire de l'art à l'École de recherche graphique et à l’école supérieure des arts de Bruxelles. En 2015-2017, il a été directeur artistique de la 4e et 5e Biennale de Lubumbashi.*
Affronter le racisme dans le secteur culturel et artistique : le besoin d'espaces d’échange entre et par artistes et travailleur·euses culturel·les racisé·es
Si l'art reflète la réalité, comment les réalités du racisme et de la colonialité sont-elles impliquées dans les vies et les expressions artistiques des artistes racisé·es qui naviguent dans les institutions artistiques belges ?*
La criminalisation des mouvements antiracistes : une pratique ancrée dans l'ignorance
« Islamo-gauchisme », « communautarisme », « cancel culture » ... Les accusations à l’encontre des mouvements antiracistes se multiplient. Des accusations violentes que l’on peine pourtant à définir et qui ne correspondent pas au réel. Derrière ces termes, ce que l’on observe en réalité, c’est avant tout une norme qui se défend pour maintenir son hégémonie.
Lutte antiraciste : Un pas en avant, deux pas en arrière ?
Le Backlash, voilà le thème de ce numéro du « Signes des Temps ». Le terme est à l’origine issu de la lutte féministe et a été théorisé par Susan Faludi en 1991 pour qualifier la violence à laquelle les milieux féministes faisaient face. Plus une cause progresse, plus les réactions à celle-ci, de la part des adversaires politiques, se font violentes.
Petit guide du refoulement des voix minoritaires
Il est intéressant de prendre du recul sur les attaques violentes et répétées que l’antiracisme subit ces dernières années. En proposant dans cet article un parallèle avec les attaques contre le mouvement féministe, nous essayons de réfléchir ensemble aux rhétoriques et mécanismes communs qui ont pour objectif le maintien du pouvoir et le refoulement des voix minoritaires.
L’évolution de l’antiracisme dans notre société : un chemin, encore long, pour s’éloigner du déni
Dans cet article nous allons chercher à dessiner le fil de l’évolution de la lutte antiraciste mais aussi, et peut être surtout, se pencher sur la réception de celle-ci. Comment le « racisme » en tant que concept était-il perçu il y a 50 ans et comment cela a évolué ? Pourquoi les réactions majoritaires sont d’abords et avant tout des réactions de résistances au changements ? Vo
L‘origine comme critère de sélection au sein des ONG : à quels imaginaires cette pratique fait-elle écho ? Partie 2.
Une personne a vu sa candidature à un poste de gestionnaire de projet au sein d’une ONG belge être refusée. La raison invoquée ? Son origine. Par-delà son illégalité, cette discrimination à l’embauche nous pousse à questionner les représentations sous-jacentes à ce genre de pratique dans un secteur qui semble encore être fortement et paradoxalement structuré par le racisme.
L‘origine comme critère de sélection au sein des ONG : à quels imaginaires cette pratique fait-elle écho ? Partie 1
Une personne a vu sa candidature à un poste de gestionnaire de projet au sein d’une ONG belge être refusée. La raison invoquée ? Son origine. Par-delà son illégalité, cette discrimination à l’embauche nous pousse à questionner les représentations sous-jacentes à ce genre de pratique dans un secteur qui semble encore être fortement et paradoxalement structuré par le racisme.
Le poids de l’imaginaire colonial dans les ONG d’aide au développement. Partie 2.
Depuis quelques années, les campagnes de communication menées par les ONG suscitent des critiques récurrentes qui les invitent à une remise en question des imaginaires qu’elles contribuent à forger. Toutefois, à l’heure où une partie de ces organisations montrent des signes de volonté d'évolution , il nous semble important de réfléchir aux potentiels ressources et freins à ce chang
Le poids de l’imaginaire colonial dans les ONG d’aide au développement. Partie 1.
Depuis quelques années, les campagnes de communication menées par les ONG suscitent des critiques récurrentes qui les invitent à une remise en question des imaginaires qu’elles contribuent à forger. Toutefois, à l’heure où une partie de ces organisations montrent des signes de volonté d'évolution , il nous semble important de réfléchir aux potentiels ressources et freins à ce chang
Décolonisons les imaginaires : le cas des ONG en Belgique
Les représentations héritées de la période coloniale sont toujours présentes dans les secteurs de l’humanitaire et de la coopération internationale. Un de ses effets se ressent notamment dans la position dans laquelle se trouvent généralement les personnes bénéficiant d’une aide.
Du syndrome du sauveur blanc à la solidarité
Sur base de cinquante témoignages d’employé·e·s et de volontaires dans des ONG belges, cet article a pour but d’arpenter le syndrome du ou de la sauveur·se blanc·he et d’explorer les émotions qui peuvent être liées au fait d’avoir mené des actions qui rentrent dans cette logique. Finalement, quelles sont les pistes à garder en tête pour tendre vers une réelle solidarité ?
De Lamine Bangoura à George Floyd : quête de justice et de résilience face à la déshumanisation des corps noir.e.s
Aujourd’hui, aux USA comme en Belgique, des Afrodescendant·e·s (et personnes racisées) meurent suite à des violences policières. Retour sur les mécanismes racistes qui mènent à leur mort, aux dénis juridique et politique du caractère systémique de ces violences et à la reproduction d’un ordre racial qui maintient la vie des personnes noires et racisées dans un état de vulnérabilité intolérable.
Le genre et l’intersectionnalité pour penser une société civile plus inclusive
Le genre et l’intersectionnalité sont des notions dont les apports sont méconnus. Il est important de revenir sur le rôle de ces notions au sein de la société civile et leur impact sur les modèles de développement.
Le défi de la réconciliation au Rwanda...Le cas de Kizito Mihigo
« Kizito Mihigo composait avec sa tête et son cœur. Souvent en soliste, il mettait tout son corps à contribution. Sa voix chantait l’amour et la paix entre les hommes. Ses mains et ses pieds mettaient en harmonie les notes des instruments qu’il maniait. Comme il avait voulu harmoniser les relations entre les Rwandais ! Son corps est parti mais pas son âme. Il est mort mais son rêve est v
Corps Noirs en souffrance : « des images qu’on aime » vraiment ? – Partie 2
Comme annoncé dans la première partie de cette analyse, BePax entame un travail sur l’iconographie et les manières dont celle-ci peut véhiculer des stéréotypes racistes tout en (re)produisant des imaginaires coloniaux. La première analyse s’inscrivant dans ce travail traite sur les images prises dans des situations d’urgence dans les pays dits « sous-développés ».
Corps Noirs en souffrance : « des images qu’on aime » vraiment ? – Partie 1
Les images ne sont donc pas uniquement des sources d’information et de divertissement, mais des moyens d’expression culturelle qui ont le pouvoir de structurer nos pensées qui se traduisent ensuite en actions réelles[2]. L’impact de ces images est parfois inquiétant, d’autant plus quand celles-ci s’imprègnent d’un imaginaire raciste qu’elles nourrissent à leur tour et qu’elles
Réagir face au racisme dans l’enseignement
L’école perpétue des inégalités en termes de race, de classe, de genre, de santé ou encore de convictions religieuse et philosophique. Le système d’enseignement belge, par sa structuration et les imaginaires qui y circulent, favorise ainsi une partie des élèves en leur permettant d’accéder par la suite aux positions plus valorisées symboliquement, socialement et économiquement.
Un combat pluriversel pour la justice sociale [iMag - CBAI]
Dans le dernier numéro de son magazine Imag, le CBAI consacre un dossier aux mouvements antiracistes intitulé " Antiracismes - Comment faire front commun ? ". L'occasion pour Ghalia Djelloul, notre secrétaire générale, de participer au débat afin de présenter la coalition NAPAR ainsi que de mettre en l'importance de ce travail de plaidoyer politique.
Discrimination, charge et trauma racial : la santé mentale à l’épreuve du racisme quotidien
Alors que l’anti-racisme lutte contre des forces produisant la hiérarchisation, l’exclusion pour faire advenir des sociétés plus égalitaires, on lui reproche des formes de séparatisme. Pourtant, la simple prise de parole publique par des personnes impactées par le racisme les expose à un déchaînement de violence qui, les prive de leur droit à la parole, mais efface également leur vécu.
Discrimination raciale dans le monde professionnel : Femmes noires et burn out
Notre environnement capitaliste, ses injonctions à la surproductivité, les formes pyramidales de nos organisations ainsi que la flexibilité croissante de l’emploi, font du monde du travail un terreau indubitablement fertile pour la détérioration de la santé mentale de personnes déjà rendues vulnérables par des rapports de domination sexiste, raciste, classiste, validiste, etc.
Trauma Racial : l’impact du racisme sur la santé mentale
Les personnes exposées au racisme et aux abus discriminatoires dans les médias expérimentent une forme de « traumatisme racial », qui peut affecter de nombreux aspects de la vie. Alors qu’aux Etats-Unis, plusieurs chercheur·euse·s travaillent sur cette question et suggèrent des pistes de définition intéressantes, rares sont les études qui abordent ce sujet en Europe.
Colonialité, du concept aux manifestations concrètes des rapports de pouvoir entre militantes féministes
Dès la seconde vague du féminisme au début des années 70, les féministes lesbiennes faisaient déjà état, à leur endroit, de pratiques d’invisibilisation et de relégation. La décennie suivante, ce sont les féministes racisées et/ou queer qui dénonceront les rapports de domination intrinsèques au mouvement féministe universaliste.
Femmes sur les réseaux sociaux : des pistes de réappropriation collective - Partie 2
Depuis quelques mois et de plus en plus, Twitter a des allures de chaises musicales : à chaque tour, au milieu de la petite musique lancinante des injures, des railleries et des menaces, tout s’arrête quelques instants le temps qu’une femme de plus quitte les lieux, parce que sa coupe est pleine de toute la haine qu’on a bien voulu, collectivement, y voir déverser.
Femmes sur les réseaux sociaux : des pistes de réappropriation collective - Partie 1
Depuis quelques mois et de plus en plus, Twitter a des allures de chaises musicales : à chaque tour, au milieu de la petite musique lancinante des injures, des railleries et des menaces, tout s’arrête quelques instants le temps qu’une femme de plus quitte les lieux, parce que sa coupe est pleine de toute la haine qu’on a bien voulu, collectivement, y voir déverser.
La haine, ce virus
Le discours de haine est un concept que nous connaissons tous, ou que nous pensons tous connaître, mais il est plus complexe qu'il n'y paraît à première vue. Les recherches sur le sujet se sont multipliées ces dernières années, la haine étant de plus en plus présente sur Internet.
Théorie du Grand Remplacement : apparition ou renouveau ?
Si l’on peut être tenté de croire en la nouveauté de théories fantasmant le remplacement des populations européennes par des populations étrangères, ce fantasme n’est pourtant pas neuf. L’explosion de telles théories sur les réseaux sociaux passe sous silence les origines de cette pensée islamophobe et raciste, remontant aux années 1970.
Des parapluies usés pour entretenir l’ignorance blanche
En tant que blanc·he·s, nous ne supportons pas d’être bousculé·e·s dans notre confort racial. Cela suscite chez nous des réactions prévisibles qui sont autant de boucliers contre ce qui sonne comme une attaque à notre égard.
Ces mécanismes de défense reposent pourtant sur une compréhension extrêmement pauvre du racisme, sur une ignorance continuellement entretenue.
L’intersectionnalité : un concept à ne pas vider de sa substance
L'intersectionnalité est un concept à la mode, on le retrouve un peu partout : dans les dossiers de subsides, au Parlement Européen, dans les mouvements féministes, écologistes, ou antiracistes, à l’Université, etc. Souvent compris comme un synonyme de « diversité », il évoque des images joyeuses et puissantes aux relents de publicité Benetton. Zoom sur un terme mal compris.
Racisme - Antiracisme : Nouveaux habits - Nouveaux concepts
Si le racisme est quelque chose qui tend à perdurer, les formes qu’il revêt ou le vocabulaire qu’il utilise semblent, eux, beaucoup plus changeants. L’extrême droite, tout en conservant un fond inchangé, n’utilise plus forcément les mêmes éléments de langage qu’il y a trente ans.
Confinement, Covid 19 et racisme : Quand les réflexes coloniaux se couplent aux inégalités sociales et sanitaires
Une infirmière aux soins intensifs de Saint-Pierre à Bruxelles : « le profil des patients covid ? Plutôt des gens de la cinquantaine ou soixantaine, obèses, hyper-tendus ou diabétiques et avec des déficiences cardio-vasculaires. Et puis, surtout des Arabes et des Africains… ça doit être dû au fait qu’ils vivent plus en communauté et se partagent plus vite le virus… ».
Entre ici et là-bas. Activités transnationales de Belgo-Congolais
Qu’elles soient de première, deuxième ou troisième génération, de nombreuses personnes belges issues de l’immigration entretiennent des liens et développent des activités avec l’étranger, plus précisément avec leur pays d’origine. On parle d’activités transnationales. Ces dernières peuvent prendre plusieurs formes et concerner les domaines culturels, politiques, économiques,
Mémoire des parents, histoire des enfants
Vivre dans la diaspora rwandaise en Belgique et transmettre une histoire apaisée.
Grand remplacement ou grand fantasme ? Des réponses pour déconstruire
“Ils sont partout!”, “On nous musulmanise!”, “Rendez-nous notre Père Fouettard!”, autant de manifestations du fantasme d'un remplacement des populations blanches européennes par des populations dites “étrangères”.
Santé mentale des primo-arrivants, et si l’on semait des carottes ?
« Faire de l’interculturalité », « œuvrer au vivre-ensemble », « entreprendre un dialogue interculturel », « faire tomber les stéréotypes », oui mais comment ? Cette analyse présente une pratique innovante dans le domaine de l’interculturalité : le jardinage et le travail manuel comme motifs de rencontres entre demandeurs.euses d’asile et volontaires belges.
Grand Remplacement, un effet secondaire indésirable
En 2018 se tenait l’exposition « L’islam, c’est aussi notre histoire ! » financée par le programme Culture de l’Union Européenne et organisée par Tempora et le Musée de l’Europe. Nous avons rencontré Monsieur Remiche, directeur de Tempora, qui revient sur le contenu de l’exposition, et notamment sur le fantasme du Grand Remplacement.
Racisme et sexisme : un même mécanisme pour des réactions inégales ?
Depuis quelques mois, BePax travaille sur un concept qu’on peut presque nommer d’impensée : la blanchité. En effet, cette norme structure les rapports sociaux des personnes blanches sans même qu’elles ne s’en rendent compte, ce qui est en soi… un privilège.
Pour combattre l’extrême-droite : changer les rapports entre État et société
Les premières semaines de 2020 auront vu des échanges intenses sur la nécessité ou non de débattre avec l’extrême-droite afin de lutter contre elle. La question semble plus que pertinente. Le score du Vlaams Belang aux élections de mai 2019 et sa hausse dans les sondages interpellent quant à la stratégie à adopter. Pour certains, affronter l’extrême-droite en débat pourrait faire ?
CFO, le Collectif des Femmes qui l’Ouvrent : Collectif citoyen qui résiste aux idées d’extrême droite en province de Luxembourg et lutte contre le repli sur soi
Naissance du collectif. Le26 mai 2019, 500 millions d’européen·ne·s dont 11 millions de belges sont appelé·e·s aux urnes. Les résultats font froid dans le dos. On observe une montée de l’extrême-droite tant à l’échelon européen, qu’au niveau national.
Le cheval de Troie de l'extrême-droite - Partie 2 : Lutter contre l’extrême-droite, y compris en nous-mêmes
Dans la première partie de cet article, l’extrême-droite est apparue comme un ennemi qu’il serait trop simple de réduire à une entité qui nous serait totalement étrangère et qui ne pourrait séduire les braves gens que par « accident ».
Le cheval de Troie de l'extrême-droite - Partie 1
Où se cache l’extrême-droite ?
Vol-au-vent, carbonnades et racisme
En décembre dernier, nous avons rencontré Fatima Llouh, co-fondatrice de l’agence TIQAH. Créée il y a 5 ans, cette agence d’étude des consommateurs, basée sur la recherche et la stratégie clients, guide les entreprises dans la production ou l’amélioration de leurs produits afin de toucher les marchés dits ethniques. Et d’accroitre ainsi leur chiffre d’affaire.
Ensemble, mais sans toi. Un féminisme qui exclut
Le 8 mars dernier, s’organisait la Marche Mondiale des Femmes dans de nombreuses villes du monde entier. À Bruxelles, Liège, Charleroi aussi. Une marche pour « toutes les femmes du monde entier, y compris les femmes réfugiées et migrantes » ! Vraiment ?
Extrême droite : le racisme comme projet politique
L’extrême droite reste une menace. Et plus que rester une menace, on est parfois tenté de dire qu’elle redevient une menace. En effet, au niveau mondial, nous assistons à une vague brune dont aucune région ne peut se dire épargnée. En tant qu’organisation de lutte contre le racisme, il nous semblait dès lors important de se pencher sur la question de la recrudescence de celle-ci.
Communautarisme : l’accusation à géométrie variable
La lutte antiraciste contemporaine s’ancre, en opposition avec les années 80-90, non plus dans un antiracisme moral mais dans la dénonciation d’un racisme d’origine structurelle, qui dépasse l’intention des acteurs individuels et qui s’ancre dans la demande de droits égaux pour tous de la part des concerné·e·s. Cette nouvelle approche, basée d’abord sur l’écoute des concerné·e·s, ne plaît pas à tout le monde. Accepter de perdre ses privilèges est un processus douloureux auquel certains refusent de céder. Un moyen de défense efficace est de semer le doute sur la légitimité de la nouvelle méthode. Ainsi, des personnes issues d’une minorité discriminée qui se rassemblent pour défendre leurs droits deviennent des personnes coupables de “communautarisme” rompant avec l’idéal de l’ “universalisme”.
Le Grand remplacement comme symptôme
La « théorie » du Grand remplacement bénéficie d’une adhésion sans aucune proportion avec sa rigueur ni même avec l’audience – relativement faible – que les médias ont pu lui donner. Comment, dès lors expliquer son succès et que signifie-t-il ?
La non-mixité, un outil précieux pour les mouvements féministes
La non-mixité est un outil largement mobilisé dans les mouvements militants. Cette pratique consiste à se rassembler entre personnes appartenant à un même groupe social opprimé pour partager des expériences et/ou s’organiser : par exemple entre femmes dans le cadre des luttes féministes.
Communautarisme : un terme à bannir ?
Communautarisme, ce propos disqualifiant est de plus en plus utilisé dans le champ politique francophone au point d’en devenir un des concepts structurants. En France, des personnalités politiques de premier plan cherchent maintenant à interdire les « candidats communautaristes » aux élections ou même les « listes communautaristes » . Ce terme, perçu comme important dans notre sphère politique, est en fait une spécificité francophone. En Flandre, il n’existe pas de terme équivalent. Bart De Wever, jamais opposé à l’utilisation de nouveaux concepts stigmatisants, a d’ailleurs repris le mot, mais celui-ci n’existant pas en néerlandais, utilise le mot français.
Sortir de la lecture « communautarisante » et remettre la question de la Justice au centre
Depuis la fin des années 80, l’accusation de communautarisme est devenue, dans le monde francophone, le prétexte ultime pour délégitimer un groupe stigmatisé par ailleurs. Aujourd’hui, elle est souvent soutenue vis-à-vis d’un groupe bien déterminé dans un objectif de protection d’une
PopulismeS, peurS et rejetS
Mot-valise par excellence, le terme « populisme » semble recouvrir des réalités politiques extrêmement différentes et échapper à toute tentative de définition stricte. Via les exemples indien et américain nous nous pencherons ici sur le populisme de droite globalisé actuel, qui s’appuie (et encourage) des dynamiques identitaires, et donc des peurs et des haines racistes, xénophobes etc.
« Père Fouettard, ma couleur de peau n’est pas un déguisement ! »
Le livre « Racisme anti-Noirs II. Père Fouettard, ma couleur de peau n’est pas un déguisement ! » est sorti ce 6 décembre 2019, le jour de la Saint Nicolas. C’était l’occasion pour BePax d’interviewer l’auteure, Mireille-Tsheusi Robert, présidente de Bamko-Cran et ancienne collègue de BePax qui a mené une étude auprès de 100 enfants belges entre 2015 et 2019.
Antisémitisme : regard vers le Royaume-Uni
Ces quatre dernières années la question de l’antisémitisme s’est fortement invitée dans les débats politiques outre-manche. Principalement autour des accusations d’antisémitisme au sein du parti travailliste britannique. Si l’Angleterre en la matière préfigure d’une résurgence inquiétante de l’antisémitisme institutionnel, dans un parti de gauche qui plus est, elle donne aussi à voir des réponses à cette problématique de la part d’acteurs juif·ve·s. Cela a pu se faire de manière créative et nouvelle, tout en étant aussi fort et organisé. C’est donc de cette résistance que cette analyse va traiter car elle nous semble finalement trop peu étudiée par les commentateurs.
Contrôles au faciès : Le racisme au sein des pratiques policières
Le 24 octobre 2019 s’est tenue une troisième interpellation devant le Conseil communal saint-gillois visant à questionner les activités de la brigade de police UNEUS. Celle-ci fait l’objet de plaintes liées à des contrôles d’identité abusifs durant lesquels s’exercent notamment des violences policières à caractère raciste. Malgré la formulation de nombreuses recommandations à destination des politiques et des corps de police, des actions concrètes peinent encore à voir le jour. Afin de mettre en lumière le racisme émanant des - mauvaises - pratiques de la police, cette analyse ne peut se limiter à une approche interpersonnelle via l’expression de comportements singuliers, violents et illégitimes, mais doit nécessairement se doter d’une compréhension structurelle et dynamique.
Mémoire des parents, histoire des enfants : Vivre dans la diaspora rwandaise en Belgique et transmettre une histoire apaisée
« Ma petite-fille a six ans. Je l’ai récemment entendue demander à son frère, 10 ans, ce qu’était le génocide. Son frère lui répond que ce sont les Hutu qui ont tué les Tutsi. Elle demande alors : « c’est quoi les Hutu et les Tutsi ? ». Son frère lui répond : « demande à maman ». Sa maman, ma belle-fille, est Tutsi. Son papa, mon fils, est Hutu. Et ils ne savent pas quoi répondre à cette petite, ni surtout comment lui répondre. Mais pendant ce temps, dans la tête de ma petite-fille, ça travaille ».
Le racisme, facteur de risque de consommation de drogues
Le constat de base posé par Eurotox (l’observatoire socio-épidémiologique des drogues et de l’alcool en Wallonie et à Bruxelles) est clair : l’usage problématique de drogues illicites et d’alcool des personnes racisées et des personnes migrantes ne découle pas de la culture ou de l’origine mais plutôt de l’expérience de l’exclusion sociale, des discriminations et des impacts psychologiques du racisme .
Burn-out, handicap et racisme : analyse
L’histoire d’Amalia interpelle. Une histoire où se mêlent racisme et validisme sur le lieu de travail. Face au racisme, au validisme, au sexisme, à l’homophobie et à toute forme d’exclusion et de discrimination, c’est aux managers de se montrer responsables, tout d’abord en apprenant à écouter ses employé.e.s.
Burn-out, handicap et racisme : témoignage
L’histoire d’Amalia parle d’abord de validisme. Puis de racisme. Puis des deux. Au final, peu importent les mots, les effets des discriminations sont identiques. Amalia a été brisée sur son lieu de travail par une institution qui ne l’a pas écoutée.
Être Blanc·he : le confort de l’ignorance
C’est quoi être blanc·he, ici et aujourd’hui ? C’est une question que nous ne nous sommes généralement jamais posée. Ce nous, ce sont les personnes blanches progressistes, celles et ceux qui travaillent dans des secteurs financés en lien avec l’interculturalité.
Racisme structurel à l’emploi : des mécanismes subtils mais réversibles
Les discriminations dans le secteur de l’emploi sont un frein majeur pour l’accès à l’égalité des droits et à l’indépendance économique, et renforcent les inégalités de fait entre les citoyen.ne.s dans plusieurs autres secteurs (logement, loisirs, etc.). Les statistiques reprises par UNIA dans son rapport annuel, les témoignages que l’on peut lire dans la presse ainsi que les revendications des organisations portées par des personnes racisées, nous rappellent que la prise en compte du racisme structurel est primordiale dans l’élaboration des politiques de lutte contre les discriminations, en général, et sur le marché de l’emploi en particulier.
NAPAR, une coalition belge pour un plan d’action interfédéral de lutte contre le racisme
Il y a deux ans et demi, une quarantaine d’organisations issues de la société civile antiraciste, en majorité, se réunissait afin d’activer l’engagement pris par la Belgique à Durban en 2001. Pour la première fois, une coalition bilingue qui couvre tout le territoire national se créait afin de fournir des efforts pour la création d’un plan d’actions interfédéral de lutte contre le racisme (plan NAPAR). La coalition NAPAR a rencontré des institutions publiques, des partis politiques et a grandie. Quel bilan politique après cette année électorale ? Quels sont les nouveaux projets de la coalition ?
Un quart de seconde pour la discrimination
Au départ, il y a un jeu. A la fin, ce sont des centaines de personnes discriminées chaque jour sur le marché de l’emploi. Et le tout, en un quart de seconde... Heureusement, la Belgique lance enfin un plan national de lutte contre le racisme !
PLAIDOYER ET ANTIRACISME : Comment obtenir de meilleures politiques publiques ?
Réaliser un travail de plaidoyer est une évolution récente dans le travail de notre association, il est dans un premier temps venu via notre implication dans la “coalition pour un plan national contre le racisme”, celle-ci sera présentée dans un article écrit par Sakina Ghani, chargée de plaidoyer chez BePax. Deux focus seront ensuite réalisés sur des sujets concrets de plaidoyer : la question de la restitution des biens coloniaux mal acquis et la question de la discrimination à l’emploi. Mais à notre époque, le plaidoyer ne peut se limiter au niveau national : l’échelon européen est également crucial. Celui-ci sera abordé via
un entretien avec Juliana Wahlgren du réseau européen contre le racisme (ENAR). Bonne lecture !
L’islamophobie dans le champ francophone : un racisme aux justifications progressistes
L’islamophobie est un phénomène dont on ne peut plus nier l’existence : de l’impact de celui-ci sur l’emploi, l’accès au logement ou même à l’école, à des actes de haine comme le vandalisme contre les mosquées les faits sont là pour le rappeler. Toutefois cela prend des formes différentes selon les régions du monde ou d’Europe.
Critique du terme « diversité » : diversity washing et déshumanisation
Il est devenu indéniable que le mot « diversité » est à la mode et se retrouve un peu dans toutes les bouches de personnes travaillant dans le domaine social et maintenant économique. Si les entreprises et associations ont compris les intérêts d’avoir une équipe composée de profils divers, il n’en reste pas moins que la « diversité » et ce qu’elle implique posent question.
L’islamophobie possède-t-elle aussi une dimension spécifiquement sexiste ?
En 2016, le Collectif Contre l’Islamophobie en Belgique (CCIB asbl) publiait une analyse intitulée « Existe-t-il une dimension sexiste dans les actes d’islamophobie en Belgique ? » . Celle-ci mettait en évidence, malgré le fait que les femmes en général rapportent moins les discriminations dont elles sont victimes auprès d’Unia que les hommes (38% contre 62%), qu’une plus grande proportion de femmes sont victimes de l’islamophobie dans le secteur de l’enseignement (63%), de l’emploi (50%) et dans l’accès à des biens et services (50%) par rapport aux hommes.
Islamophobie : quand l’encre cache le sang
À mesure que le terme « islamophobie » s’impose pour désigner la réalité tristement massive de la discrimination dont sont victimes les musulmans dans nos sociétés, les débats terminologiques qui avaient accompagné la naissance et la diffusion du concept semblent reculer progressivement. Il n’est cependant pas inutile de revenir sur ces débats pour comprendre le sens dont ils ont été porteurs.
L’islamophobie genrée ou comment bloquer la libération de toutes les femmes
Frantz Fanon disait qu’une société était raciste ou ne l’était pas. On pourrait paraphraser Fanon en ajoutant qu’une société est sexiste ou ne l’est pas. La Belgique est une société raciste car des groupes sont racisés et discriminés et sexiste puisque les inégalités entre les hommes et les femmes sont criantes. Angela Davis, quant à elle, proposait de renverser le capitalisme afin de pouvoir détruire les racines du racisme. Françoise Vergès semble d’accord avec Davis quand elle dit que « le capitalisme, dès le départ, porte en lui des processus de racisation. Dès sa genèse, ce système entreprend de trier les êtres humains, de raciser des groupes. » Le capitalisme néolibéral est donc racial car les racisé.e.s – surtout femmes – font parties des subalternes sur le marché de l’emploi mais aussi patriarcal puisqu’il s’accommode bien du patriarcat. La Belgique n’y échappe pas.
ISLAMOPHOBIE : Mettre fin aux discriminations
Les rapports annuels sur l’islamophobie présentés par UNIA et le CCIB, montrent un grand nombre de signalements islamophobes recensés en Belgique chaque année. Nombre qui, même s’il a connu une baisse en 2017, suit clairement une tendance montante sur les dix dernières années. Les discriminations dont font l’objet des personnes à cause de leur appartenance, réelle ou supposée, à la religion musulmane sont massives. Pourtant, il semble y avoir une incapacité à adresser le problème tant celui-ci s’ancre en fait dans une islamophobie généralisée à tous les niveaux de la société. Ce nouveau numéro du Signes des temps abordera aussi bien la question de l’état des lieux que la question de la lutte à mener.
Quelle diversité dans l'Église ?
Que signifie « diversité » ? Si l’on en croit le dictionnaire, c’est l’état de ce qui est divers, varié, différent. L’Eglise elle-même est pétrie de diversité quand on voit les différentes nationalités, les diverses tendances qui la composent. Il y a aussi toute une palette de traditions qui ont pu s’y développer : bénédictins, franciscains, dominicains, jésuites… au fil des siècles. Devant cette grande diversité, l’Eglise recherche une unité. Ce mouvement peut devenir réducteur de la différence. Le défi est de construire une articulation entre diversité et unité.
Un prêtre africain en Belgique
Le gros oiseau métallique s’arracha au sol comme pour fuir la chaleur torride de cet après-midi tropical. Après un battement d’aile nonchalant, le Boeing leva le nez vers le nord. Jérôme, bien calé dans son siège, sortit nerveusement son billet : Vol KQ 466. Départ de Bujumbura 17h55. Transit à Nairobi. Arrivée à Bruxelles 15h40.
À propos des prêtres d’origine africaine Quelle place au sein de l’Église catholique belge ?
Depuis quelques décennies, la visibilité des prêtres d’origine africaine dans le paysage pastoral des Églises particulières d’Europe et spécialement de Belgique, est un fait établi. Point n’est besoin d’user de jumelles pour les repérer tant la couleur de leur peau suffit à les identifier aisément. En Belgique, leur proportion est d’autant plus élevée dans les diocèses francophones que nombre d’entre eux sont originaires de pays francophones. C’est confronté à la chute des vocations et à la décroissance du nombre de prêtres engagés dans la pastorale que, dans les vicariats du Brabant wallon et plus tard, à Bruxelles, l’on eut recours aux prêtres de Pologne et d’Afrique.
Les catholiques et les diversités ethno-culturelle : une approche par l'histoire
Les religions sont-elles facteurs de paix ?
Disons : oui …dans leurs bons jours .
Les allié.e.s de la lutte antiraciste : Partie 2
La première partie de cette analyse (disponible également sur ce site) faisait le point sur la question des allié.e.s blanc.he.s dans les luttes antiracistes notamment via le volet du militantisme. Mais la question des allié.e.s se trouve également à d’autres niveaux. La suite de cette analyse propose d’aborder la question des allié.e.s travaillant dans les associations de lutte contre le racisme.
Les allié.e.s de la lutte antiraciste : Partie 1
Le lundi 13 mai 2019, l’humoriste Fary a entamé son discours lors de la cérémonie des Molière par « Salut, les blancs ». Les réactions dans le public étaient divisées. D’un côté, certain.e.s blanc.he.s riaient, de l’autre certain.e.s semblaient surpris.e.s. Il est en effet rare qu’une personne s’adresse directement au groupe social « blanc » les renvoyant ainsi à leur position dans le système et ici, dans leur rôle lors de la cérémonie des Molière. C’est pourtant ce que cette analyse va faire en expliquant la manière dont les personnes blanches peuvent lutter contre le racisme, notamment grâce à leur place « d’allié.e.s ».
Église et diversité : entre désir d’universalisme et pluralité effective
BePax est une association fondée par des chrétiens peu après la seconde guerre mondiale dans un objectif de réconciliation des peuples. Comme la plupart des organisations du tissu associatif belge issues du pilier catholique, l’évolution de la société a provoqué une lente mais certaine prise de latitude de l’organisation par rapport à la religion. Il nous semblait donc que nous bénéficiions d’une position privilégiée pour interroger, dans ce numéro, la question de la diversité au sein de l’Eglise catholique.
La représentation compte !
Depuis plusieurs années, le 7ème art occidental suscite des critiques. En effet, les productions cinématographiques, trop souvent monochromes, peinent à refléter la diversité et la pluralité des sociétés qu’elles ont pour dessein de représenter.
Racisme et cinéma : de l'humour sur le racisme à l'humour raciste
Quand on évoque le racisme et le cinéma humoristique francophone, il est fréquent d'entendre que le cinéma actuel serait trop polissé ou plutôt trop politiquement correct. En effet, lorsqu’on évoque des films anciens comme Rabbi Jacob, c'est presque devenu un refrain d'entendre des phrases du type :« comment osaient-ils ? » ou « maintenant on ne pourrait plus dire de telles choses ».
Du whitewashing au white savior : Au-delà de la présence, l’importance des rôles
« Les médias jouent un rôle dans la formation, la constitution, des choses qu’ils reflètent ». En transmettant des histoires et des symboles, les médias, dont les films et séries de masse sont une partie importante, représentent mais aussi façonnent le monde dans lequel nous nous trouvons, et notre vision des choses.
Qu’est-ce que l’ethnostratification ? Mécanismes
Dans une précédente analyse, nous explorions le phénomène d’ethnostratification (voir « Qu’est-ce que l’ethnostratification ? Une question en trois dimensions ». Penchons-nous maintenant sur les mécanismes socio-économiques complexes qui expliquent ce phénomène.
Qu’est-ce que l’ethnostratification ? Une question en trois dimensions
Soins de santé, nettoyage industriel, hôtellerie, restauration, construction, transports, prostitution... Tant de secteurs caractérisés par une forte proportion de travailleurs d’origine étrangère. « Des travailleurs qui prennent nos boulots » ? Mais de quels boulots parle-t-on ? Des « emplois 3D », illustrant l’ethnostratifcation de notre société.
Cinéma : la blanchité au centre de la technique
Les réflexions sur l’absence et la marginalisation des personnes non-blanches au cinéma émergent dans le débat public. C’est moins le cas de leur représentation « esthétique » à l’écran. Pourtant, les techniques audiovisuelles se sont développées en prenant le visage blanc comme étalon de référence, élevant au rang de problème le fait de filmer, d’un point de vue technique, les personnes exclues de cette norme.
Filmer en blanc et blanc ? Racisme et cinéma
L’importance du cinéma sur les questions sociétales a toujours été forte. En matière de racisme et de perception des minorités ethniques et raciales, quel rôle joue le cinéma ? Contribue-t-il à tirer nos sociétés vers plus d’inclusion et d’égalité ? Ou au contraire accentue-t-il les fossés entre communautés, enfermant chacune d’entre elle derrière les barreaux des stéréotypes et des essentialisations ? C’est ce sur quoi va se pencher ce numéro.
Femmes racisées et entrepreneuses : un phénomène qui se développe
Les femmes dans le marché du travail : voilà un sujet qui fait couler énormément d’encre (et heureusement) et toute cette encre n’a pas entièrement coulé en vain. Grâce à cette attention, nous disposons maintenant de données assez précises sur l’accès au marché du travail des femmes.
Accueillir par intérêt économique plus que par respect des droits. Un pari risqué.
Durant l'été 427 avant notre ère, durant la Guerre du « Péloponnèse » qui oppose Athènes et ses alliés à Sparte et ses alliés, une grave question divise l'assemblée d'Athènes : faut-il ou non massacrer les habitants de Mytilène ?
African Dream entrepreneurial. La re-colonisation de l’Afrique par la diaspora ?
Depuis une petite dizaine d’années, l’esprit d’entreprise est promu sur les réseaux sociaux et les blogs belgo-africains.
Entreprenariat : quand la diversité frappe à la porte
Ce numéro abordera trois domaines spécifiques : l’entreprenariat des afro-descendant·e·s de Belgique, la question de l’entreprenariat des femmes issues des minorités et enfin un zoom sur l’entreprenariat de la communauté syrienne bruxelloise. Ces trois focus ne permettent absolument pas d’embrasser la globalité de la thématique, nous les envisageons plutôt comme un premier contact sur le sujet qui donnera peut-être envie à certain·e·s d’en savoir plus. Enfin, le dernier article de ce numéro sera consacré à la question des migrations.
Racisme et football : une symbiose paradoxale
Il y a quelque chose de vertigineux à voir les mêmes supporters scander en l’espace de quelques instants à peine, le nom de Romelo Lukaku pour le féliciter d’un but, et hurler des cris de singe à l’adresse d’un joueur afro-descendant de la nation d’en face. Vertigineux et hélas particulièrement fréquent. Un système aussi profondément imprégné de références racistes ne se transforme évidemment pas en quelques années mais il se transformera encore moins en continuant à nier le caractère structurel et pas seulement superficiel des logiques qui président à l’organisation du monde du football.
Droit-de-l’hommiste : généalogie d’une insulte
Alors que nous venons de célébrer les 70 ans de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, le néologisme « droit-de-l’hommiste » semble se répandre, non seulement sur les réseaux sociaux, mais également sous la plume d’intellectuels qui, ce faisant, affirment vouloir dénoncer non pas les droits de l’homme en tant que tels, mais l’emprise de leur « idéologie ». L’apparition d’une insulte n’est jamais innocente : que dit celle-ci de ceux qui l’emploient ?
En Belgique : quand les syriens se mettent aux affaires
Plus de 20.000 syriens sont arrivés en Belgique depuis 2011. Auparavant, ils n’étaient que quelques milliers à vivre dans notre pays et ne constituaient pas, à proprement parler, une minorité visible.
Racisme et relations internationales
L’angle avec lequel le racisme est abordé est toujours celui des discriminations subies dans nos sociétés. Pourtant le racisme, en tant que système de pensée (souvent inconscient) impacte notre lecture du réel dans beaucoup d’autres domaines.
Porter le foulard au travail : Qu’en disent les premières concernées ?
La question du voile cristallise les débats depuis plusieurs années. Que cela soit dans un lieu public ou un lieu privé, la population ne semble pas toujours être claire entre ce qui peut être fait et ce qui constitue une discrimination.
Damso : autopsie d’une polémique
Ce fut à coup sûr une des polémiques de l’hiver. Comment pouvait-il en aller autrement pour une affaire qui cochait la plupart des cases de nos obsessions contemporaines.
Le football se prête-il au racisme ?
« Le foot est un sport d'imbéciles racistes », clament bien des détracteurs de ce sport. « Non, s'il y a du racisme dans le football c'est parce que la société est raciste ! », rétorquent alors bien des fans de football.
Sanction contre le racisme : entre insuffisance et manque d'application
Décembre 2017, en prévision du duel entre Anderlecht et le FC Bruges, le CCOJB (Comité de coordination des organisations juives de Belgique) adresse un courrier (1) aux dirigeants du club brugeois.
Afro-descendantes dans le soin des personnes âgées : Accomplissement d’une vocation ?
Le secteur du soin aux personnes âgées fait l’objet d’une organisation genrée et ethnicisée. La sur-représentation de femmes afro-descendantes dans les emplois liés au soin des personnes âgées, est-ce l’accomplissement d’une vocation ? Si non, Quelles explications à ce phénomène ?
Père Fouettard : à ne pas mettre à la portée des enfants
La figure de Père fouettard symbolise plusieurs éléments : l’invisibilisation et le discrédit des voix afro-descendantes, l’incapacité des blanc.h.es à comprendre que leur point de vue est situé et la méconnaissance relative au caractère systémique du racisme.
Diversité en entreprise : au delà de l'injonction
Une première analyse, « Diversité en entreprise : entre injonction et incertitudes », balisait quelque peu la question de la diversité en entreprise. Sans réellement plonger dans le cœur du sujet. Et pourtant : débats, controverses, fausses idées, ... la promotion de la diversité pose également question.
Diversité en entreprise : entre injonction et incertitudes
La promotion de la diversité en entreprise semble faire son chemin, tant pour éviter les sanctions pénales que pour répondre aux besoins de main d’œuvre de l’entreprise en s’adaptant au marché. La mise en œuvre reste toutefois délicate...
Antisémitisme : quand la logique antisystème réactive les anciens schémas
Nous avons longtemps cru en Europe que les années nous séparant de la Shoah éloignaient avec elles le spectre de l’antisémitisme en Europe. Pourtant les 15 dernières années ont été marquées par, d’une part, une augmentation de la parole antisémite, surtout visible sur internet, et d’
Le chemin semé d’embuches de la participation afro-descendante à la restauration du musée de Tervuren
1897. C’est l’exposition universelle de Bruxelles qui s’ouvre. Leopold II, le roi belge, alors unique propriétaire de l’Etat Indépendant du Congo, veut que sa colonie ait une place de choix dans cette expo qui s’ouvre. Il organise dans le parc de Tervuren une exposition temporaire avec différents objets et pièces d’art venant du Congo.
Racisé·e·s et LGBTQI+ : Entre invisibilisation et fétichisation
Partant du concept d’intersectionnalité comme établi par Kimberley Crenshaw, certaines personnes subissent un type de discrimination basé sur les diverses facettes de leur identité. Dans ses travaux, Crenshaw évoque principalement les femmes noires en situation de précarité vivant aux Etats-Unis mais ce concept d’intersectionnalité peut s’élargir à d’autres catégories d’appartenance. Nous pouvons citer entre autres : le handicap, le milieu social, ou encore l’orientation sexuelle.
Ce que racisme et antiracisme nous disent des identités blanches !
Confrontées à l’ampleur du racisme anti-Noirs, les personnes blanches sont souvent surprises. Et pourtant, comment est-il encore possible de ne pas savoir ? Qu’est-ce que cela nous dit du lien entre le racisme et la société majoritaire blanche ?
Politique de la restitution : reclaiming Lusinga !
En 1993 se tiendra à Abuja au Nigeria, une grande conférence panafricaine pour la réparation. La proclamation d’Abuja inscrit la question de la restitution des biens culturels pillés durant la période coloniale dans le cadre des « dettes morales et matérielles dues aux peuples africains ».
Des fleurs aux « nègres » inconnus
« On ne peut pas changer tout ce qu’on affronte, mais rien ne peut changer tant qu’on ne l’affronte pas. L’Histoire n’est pas le passé, c’est le Présent. Nous portons notre histoire avec nous. Nous sommes notre histoire. »
JAMES BALDWIN
Y-a-t-il un racisme institutionnel au Luxembourg ? Plaidoyer pour un antiracisme politique luxembourgeois
Les étés 2016 et 2017 ont scellé une rupture initiée de longue date dans les mouvements antiracistes français, entre défenseurs d’un universalisme républicain d’un côté, et partisans d’un multiculturalisme à l’anglo-saxonne de l’autre. Deux polémiques vont finir par définitivement polariser les associations, avec des conséquences bien plus importantes que la division qui existait déjà au sujet des pratiques de discrimination positive.
Colonisation : ce passé difficile à solder
Le Musée Royal de l’Afrique Centrale fut à l’aventure coloniale belge ce que les arcs de triomphe et autres colonnes étaient aux grands généraux de l’antiquité : une démonstration de puissance et d’influence. Alors que l’époque coloniale n’est en fait pas si ancienne, beaucoup ont souvent tendance à balayer les questionnements qui l’entourent d’un “c’était une autre époque. C’est du passé maintenant”.
La politique de neutralité en entreprise : Le choc des libertés. Que doivent savoir les employeurs ?
Lorsque le fait religieux fait irruption dans les entreprises, les employeurs.ses ne savent pas toujours comment l’appréhender. Dans son entreprise l’employeur.se entend exercer librement sa liberté d’entreprendre, mais que se passe-t-il lorsque celle-ci se confronte aux droits des salarié.e.s, à savoir la liberté convictionnelle et le droit à la non-discrimination ? Existe-t-il une hiérarchie des libertés ? Les libertés de l’employeur.se priment-elles sur celles des salarié.e.s, ou est-ce l’inverse ?
Racisme et santé : Quels liens ? Quels impacts ?
Aux Etats-Unis, plusieurs études ont été menées sur l’impact du racisme sur la santé physique et mentale des personnes qui en sont victimes. En Europe, de telles études sont quasi inexistantes alors que les acteur-ice-s de la lutte anti-raciste sont unanimes pour affirmer que certaines personnes racisées peuvent somatiser les discriminations qu’elles subissent. Comment aborder cette question quand la recherche scientifique francophone l’esquive ou ne semble pas la considérer comme prioritaire dans la recherche autour du racisme ?
Dans le sillage de #MeToo ; du féminisme collectif au féminisme politique
« Moi aussi ». Deux petits mots de l’empathie ordinaire. Deux petits mots souvent prononcés dans le murmure caractéristique des confidences, pour évoquer des histoires nimbées de honte ou si personnelles que l’on voudrait les taire à soi-même, mais que l’on confie quand même, par sympathie pour un interlocuteur dans le désarroi.
Le concept de neutralité : boîte de pandore des institutions publiques belges
Neutralité ? Laïcité ? Espace public, espace privé ? Pourquoi tant de passions autour de ces questions? Auraient-elles eu le même écho aujourd’hui dans la société occidentale en dehors de la présence de musulmans ?
Les Belges de l’étranger : instrumentalisés plus que mobilisés
Le risque est grand, pour qui s’intéresse à la question de l’importation des conflits, de sombrer dans une forme d’exotisme involontaire consistant à voir la Belgique s’imprégner de réalités conflictuelles qui lui sont entièrement étrangères – qu’attesterait par exemple la manière dont l’AKP, le parti de Recep Tayyp Erdogan mènerait campagne dans certains quartiers des grandes villes belges.
Les diasporas : de la tragédie au concept
Naguère réservée à quelques rares peuples (Juifs, Arméniens, et plus tard Indiens et Chinois), l’utilisation du terme « diaspora » dans les sciences sociales s’est considérablement étendue au cours du dernier quart de siècle. Mais cette extension n’est pas toujours allée de pair avec une conceptualisation rigoureuse de la notion.
Le transnationalisme : on importe bien plus que des conflits
Concept récent introduit dans les sciences sociales au début des années 1990 par un groupe d’anthropologues américaines, le transnationalisme s’est répandu comme une traînée de poudre dans les milieux académiques spécialisés dans les études migratoires. Au-delà du phénomène de mode, qu’apporte le transnationalisme à notre compréhension des migrations à l’âge de la mondialisation ?
Les féminismes musulmans et les afroféminismes : Entre convergences nécessaires et contentieux historique
Les vendredi 20 et samedi 21 avril avait lieu le premier colloque international sur les Afroféminismes et les Féminismes musulmans à Bruxelles. Les deux thématiques ont été abordées ensemble comme des luttes en parallèle avec des points de convergence mais également de divergence.
Le racisme institutionnel, un concept mal connu
« Je n’ai jamais eu l’intention de blesser qui que ce soit ». Bien souvent, le débat médiatique relatif aux polémiques racistes se résume à une question : y avait-il une intention raciste individuelle ? Pourtant, le racisme peut également être le produit du fonctionnement normal et routinier des institutions.
La blancheur des institutions, où est la cohérence ?
Les institutions européennes sont trop blanches et ne semblent pas décidées à prendre des mesures spécifiques à ce sujet. Quand un tel décalage existe entre les discours et la réalité de terrain, comment être légitime ? Où est la cohérence ?
Belgique, terre d’écueils : ces conflits qu’on importe
Dans notre monde de plus en plus connecté, les frontières s’estompent entre l’ici et le là-bas. Ce qui vaut pour les flux financiers, la gastronomie, les personnes et les informations vaut également pour les conflits. Que ces derniers soient directement importés par les différentes diasporas installées chez nous ou qu’ils fassent l’objet d’une symbolisation particulière et d’une identification qui dépasse la question des origines, ils connaissent en Belgique une réélaboration spécifique. C’est à cette réélaboration, et donc à la manière de vivre ici un conflit auquel on est lié là-bas que s’intéresse le présent dossier.
Citoyenneté à l’école : avec ou sans convictions ? Approches européennes
L'éducation à la citoyenneté et à l’esprit critique doit être considérée comme une priorité pour tous les élèves. Mais pour nombre de pays européens, une question reste à trancher : faudra-t-il avant tout prévoir un socle minimum de valeurs citoyennes communes, ou plutôt chercher à prendre en compte la diversité, croissante des convictions - religieuses, ou non - telle qu’elle
« Sous le voile des apparences… », un foulard pour l’émancipation
« Sous le voile des apparences l’univers féminin est en pleine ébullition » commente Delphine Minoui, auteure de « Les Pintades de Téhéran ».
Racisme, sexisme, homophobie : du préjugé au préjudice
BePax travaille depuis maintenant plusieurs années sur la thématique du racisme et de l’impact en Belgique des conflits internationaux sur le vivre ensemble. Au cours du temps, il nous est apparu clairement qu’il était compliqué de traiter de racisme sans traiter aussi des autres formes “d’assignations identitaires” que sont le sexisme et l’homophobie.
Racisme et réseaux sociaux : le juge ou l’informaticien ?
À l’heure où, pour une part grandissante des citoyens, les réseaux sociaux constituent la première source d’informations – sans hiérarchie, travail éditorial et classement autre que celui imposé par nos « amitiés » et le fonctionnement obscur des algorithmes, il est vital de se demander quels liens ce nouveau mode de sociabilité et de « consommation » de l’information entretient avec le racisme et les appels à la haine.
Une minorité de minorité : les syriens de confession chrétienne en Belgique
Cette analyse a été réalisée suite notamment à des entretiens avec une quinzaine de réfugiés syriens de confession chrétienne âgés entre 20 et 35ans
L’histoire de la colonisation belge à l’école : Décentrement, Distanciation, Déconstruction
Dans une récente intervention en Commission de l’Éducation du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FW-B), la ministre de l’Éducation Marie-Martine Schyns suggérait qu’il serait intéressant de recueillir les suggestions et les commentaires – notamment des chercheurs – en matière d’enseignement de l’histoire de la colonisation.
Drogues et racisme au banc des accusés
Drogues et racisme, voilà un couple insolite. Pourtant Clémentine Stévenot, chercheuse en toxicologie, met en avant un vice inquiétant : les discriminations racistes perpétrées par les institutions judiciaires à l’égard des usagers de drogues entraînent ces derniers dans la spirale de la précarité… Discriminations raciales et sociales se cumulent. Et la marginalisation n’est pas loin.
Les quotas : entre émancipation et contrainte
Objets de discussions et de tensions car ils mettent en évidence des phénomènes d’inégalité qui persistent au sein de nos sociétés démocratiques dites égalitaires, les quotas appliqués au genre ou à la protection des minorités ne font pas l’unanimité. Qu’est-ce qui légitime l’application de telles dispositions ?
L’adhésion aux théories du complot : quelles conséquences ?
Alors que de nombreux pays mettent en place des politiques plus ou moins structurées de lutte contre le complotisme, il est frappant de constater que bien peu de recherches se sont attelées à déterminer les conséquences concrètes de l’adhésion aux théories complotistes.
Comprendre le complotisme : bilan d’étape
BePax travaille depuis quelques années sur la question du complotisme.
Inégalités sociales, scolaires, raciales... Quel poids pour la discrimination ?
Le phénomène des « NEET » a ouvert les yeux sur la situation de nombreux jeunes belges, phénomène particulièrement préoccupant à Bruxelles. Ces statistiques demandent à poser la question du poids du racisme dans l’orientation et sur l’avenir professionnel des jeunes.
1,2,3… Féministons !
Elles ont entre 25 et 65 ans, se disent catholiques, musulmanes, juives, athées ou agnostiques, elles exercent comme architecte, artiste ou dans le milieu du soin à la personne, elles ont des origines diverses, d’Afrique subsaharienne, du Maghreb, de Turquie, d’Allemagne, de Liège, elles aiment les femmes, les hommes, ou les deux.
La Belgique et la population LGBT : L’écart entre la législation et la réalité
Comme pour beaucoup d’autres discriminations, la réalité et le vécu des personnes LGBT ne correspond pas avec la volonté politique de protéger les populations minoritaires en termes d’orientation sexuelle et d’identité de genre.
Le négationnisme du point de vue du droit
La Belgique reconnaît pleinement l’existence de trois génocides : arménien, juif et tutsi (mais pas, ou pas encore, le quatrième génocide expressément reconnu par les juridictions internationales : le génocide commis à Srebrenica).
La concurrence des crimes au service de la concurrence des victimes ?
Les débats récurrents en matière de « lois mémorielles » se concentrent de manière quasiment exclusive sur la notion de génocide et la reconnaissance de tel ou tel événement comme tel. Le génocide serait-il le pire des crimes possibles ?
Complotisme : le danger de la résignation
BePax a été une des premières associations belges à s’intéresser au phénomène du complotisme et, notamment, à
analyser les liens qu’il entretient avec le racisme. Après quatre années d’une action très diversifiée, de recherche, de formation et d’expériences concrètes, le temps est venu d’esquisser un regard réflexif sur nos pratiques.
Négrophobie : entre inégalités socioéconomiques et dénis de reconnaissance
Une récente étude confirme ce que les principales personnes concernées crient depuis longtemps : les Afro-descendant.e.s continuent de souffrir de discriminations extrêmement élevées et de non-reconnaissances.
Antisémitisme dans les populations arabes : tentative d’approche historique
En 2011 l’étude «Jong in Brussel» coordonnée par la VUB a obtenu des résultats montrant une population musulmane à Bruxelles plus touchée par l’antisémitisme que le reste de la jeunesse bruxelloise.
Quelle mémoire pour l’Europe de l’Est ?
Le 1er mai 2004, l'Union européenne (UE) accueille 10 nouveaux membres . Cet élargissement à une série de pays de l’Est du continent européen est doublement significatif.
La couleur du risque
Entreprendre ! Ce mot à la mode résonne positivement aujourd’hui. L’entrepreneur est un super-héros ! Sauf qu’en Belgique, dans nos imaginaires, ce super-héros est blanc... Cette recherche-action, appelée « Bxl Diversity Booster » et soutenue par le Ministère de l’Emploi, interroge ce constat cinglant et offre des pistes de réflexion.
Lois mémorielles : quelle histoire pour un avenir commun ?
La question des lois mémorielles est de celles qui polarise à la fois les crispations, les espoirs et les sentiments d’injustice. Placée au centre d’un triangle complexe borné par l’État, l’histoire et la mémoire, elle interroge sans fin la marge d’autonomie que chacun de ces trois pôles doit laisser aux deux autres afin de poursuivre les objectifs parfois contradictoires de liberté d’expression et de recherche, de cohésion sociale et de reconnaissance égale.
Le privilège blanc
C’est quoi, être « Blanc.he », ici et aujourd’hui ? Voilà une question loin d’être anodine mais qui reste largement impensée. Pourtant, à l’heure où les références aux « Blanc.he.s » se multiplient, il est nécessaire de se la poser.
Réconciliation!Réconciliation?RéconciliationS...
Fin 2014, lors d'une conférence organisée par le groupe "Dialogue inter-Rwandais de BePax", une question nous a été posée : "Vous parlez de réconciliation, mais les Rwandais veulent-ils se réconcilier ?". Cette question, a priori évidente - "pourquoi ne voudrions-nous pas nous réconcilier ?" -, a suscité davantage de débats que prévu et a finalement débouché sur une réflexion au sei
Etes-vous plutôt raciste ou sexiste ?
Féminisme et antiracisme, deux mouvements contre deux formes d’oppression. Ancrés historiquement
dans des territoires associatifs différents, il est pourtant de plus en plus courant de les voir s’immiscer l’un dans l’autre. Une nécessaire convergence des luttes pour appréhender le phénomène
d’intersectionnalité.
Le travailleur social, un militant incompris
Concilier vie privée et vie professionnelle n’est pas toujours aisé pour les travailleurs du secteur social. En effet, la plupart des métiers de ce secteur contiennent une part de militance qui n’est peut-être pas toujours comprise ou acceptée par l’environnement familial ou amical du travailleur.
Intersectionnalité : du militantisme à la loi ?
Ce nouveau numéro du Signes des Temps vise à explorer le potentiel d’émancipation que recèle la prise en compte de l’intersectionnalité, mais aussi les questions qu’elle suscite – et parfois les polémiques qu’elle engendre, notamment sur des questions sensibles comme celle de la mise en place de groupes ou d’événements non-mixtes – dans le cadre d’une analyse plus globale du fonctionnement du capitalisme contemporain.
À Bruxelles et à Tunis, on ne pardonne pas ! Et ailleurs ?
« Ni oubli, ni pardon pour la colonisation ! » entend-on ici à Bruxelles, « Non au Pardon ! » entend-on là à Tunis ! Dans une situation post-conflit comment assurer la paix au sein d’une population divisée ?
Le cours de religion islamique : renouveau des guerres scolaires ?
Miroir de notre société, l’école subit de plein fouet les tensions qui traversent le monde d’aujourd’hui.
La non-mixité, outil d’auto-enfermement ou d’auto-émancipation ?
L’organisation récente d’événements réservés aux femmes, à des minorités ethniques ou aux personnes LGBTQI a suscité de vives polémiques quant à la légitimité de ces pratiques de « non-mixité ». Retour sur un concept âgé de plus de cinquante ans…
Négrophobie et antiracisme : faites ce que je dis, pas ce que je fais ?
« Du racisme dans le monde de l’antiracisme ? Impossible ! ». Pourtant, une étude associative récente révèle l’existence d’une certaine marginalisation des Afro-descendants au sein même de ce secteur. De quoi enfoncer le clou : le racisme n’est pas qu’une affaire de morale et d’intention.
Capitalocène et guerres non sanglantes :nouvelle(s) lutte(s) des classes
« L’homme d’aujourd’hui ressemble assez à une guêpe coupée en deux qui continuerait à se gaver de confiture en faisant comme si la perte de son abdomen n’avait aucune espèce d’importance » Georges Orwell
Quelle politique contre le cumul des discriminations ?
Qu’est-ce qui différencie une professeure de religion islamique portant le voile d’un professeur barbu enseignant le même cours ?
Accueillir la misère du monde ?
Repli identitaire, dumping social, perte culturelle, terrorisme, … Que de maux accolés ci et là aux réfugiés et migrants en Europe. Maux dont ils sont pourtant les premières victimes. Pourtant une autre conception de la migration est possible. Et si cette poussée migratoire était une aubaine pour notre pays ?
Racisme anti-Noirs : un racisme qui ne dit pas toujours son nom
Le racisme anti-Noirs, on en parle peu. Très peu. On oublierait presque qu’il existe. Pourtant, sous des formes parfois visibles, souvent invisibles et inconscientes, il continue de maintenir toute une partie de la population au bas de l’échelle sociale.
Paire de jambes, décolleté, féminisme et islam
Une paire de jambes dénudées, surmontée d’une courte jupe noire, chaussée de hauts talons aux semelles rouge, marquée de traits posant les limites de l’acceptable et de l’inacceptable aux prétendus dires de la religion islamique. S’opposant à cette vision d’un islam fondamentalement sexiste, des voix de femmes s’élèvent.
Blackface : la couleur de peau n’est pas un déguisement
Se déguiser en « Noir » juste pour rire… Vraiment ? Si nous étions tous égaux, ce type de déguisement ne serait sans doute pas de nature à blesser les « Noirs ». Mais dans une société où ces derniers sont encore quotidiennement victimes de racisme et de discriminations, le « Blackface » n’est pas anodin.
L’humour dans la lutte contre le racisme : entre épée et bouclier
L’humour est-il le meilleur moyen de subvertir les stéréotypes dont sont victimes les personnes issues des minorités ethnoculturelles ? Ou constitue-t-il plutôt un des vecteurs les plus efficaces de la société majoritaire pour asseoir sa domination sur ces mêmes minorités ? Les deux, mon général ! Et tout dépendra du contexte d’élocution et des intentions qui président à son maniement.
Confit israélo-palestinien : une importation paradoxale
[DOSSIER] Confit israélo-palestinien : une importation paradoxale [PORTRAIT] Stéphane, de confession juive, fervent défenseur de l’ouverture d’esprit [LITTERATURE] Nouveaux livres chez BePax [ACTUALITE] L’humour dans la lutte contre le racisme : entré épée et bouclier
Stratèges et stratagèmes
Tout le monde le dit : la question centrale pour l’avenir de notre modèle social serait désormais celle de la vérité. C’est-à-dire : comment chacun, s’il n’en a pas été personnellement témoin, peut-il acquérir la certitude de la véracité de ce qu’il lit, entend ou visionne dans la littérature, dans la presse imprimée, à la radio, à la télévision, sur les sites « d’information », sur les réseaux de socialisation, sur les forums en ligne, dans les bureaux, les métros ou les bistrots ?
Au cœur du cyclone : couvrir le conflit israélo-palestinien pour « Le Soir »
Journaliste au « Soir » couvrant l’actualité du monde arabe et d’Israël depuis 1990, Baudouin Loos occupe un poste d’observation idéal pour observer l’importation du conflit israélo-palestinien et en démonter les ressorts.
Le conflit israélo-palestinien en Belgique : une importation par procuration
Surinvesti symboliquement, le conflit israélo-palestinien connaît de réverbérations dans tous les États du monde où il prend une vie quasiment autonome. Qu’en est-il de la situation en Belgique ?
Confit israélo-palestinien : une importation paradoxale
Cette nouvelle livraison du Signes des temps accompagne, par la mue de sa mise en page, le changement de nom de Pax Christi, devenu BePax. Mais il en va de la revue comme de l’association : si le nom change, les centres d’intérêt et les manières de les aborder demeurent identiques.
Stéphane, de confession juive, fervent défenseur de l'ouverture d'esprit
Pour Stéphane, jeune bruxellois de 24 ans terminant ses études d'ingénieur civil et très intéressé par le monde du développement et de la coopération, religion et spiritualité vont de pair avec ouverture d'esprit. Bien que le judaïsme soit la composante fondamentale de sa foi, ses valeurs sont également influencées par son environnement ainsi que par les messages transmis par d'autres religions. Rencontre enrichissante avec un jeune homme réfléchi et partisan d'un plus grand dialogue entre individus…
Féminisme(s)
On sépare souvent les victimes de racisme et celles du sexisme.Pourtant, il existe une catégorie de personnes souffrant autant de l’un que de l’autre : les femmes issues des minorités. BePax vous propose un outil pédagogique pour approcher cette situation que l’on nomme « intersectionnalité ».
Les caractéristiques du discours complotiste
Les théories du complot se concentrent sur des événements différents mais elles présentent des caractéristiques récurrentes, des signaux à travers lesquels on peut facilement repérer la nature conspirationniste d’une publication ou d’un discours.
Le retour de la propagande : développer des armes contre ses nouvelles formes
La propagande d’État n’avait évidemment pas disparu avec la destruction du Mur de Berlin et l’écroulement de l’Empire soviétique mais pendant plus d’une décennie, le terme « propagande » était devenue quasiment synonyme de « propagande américaine ».
La vérité… si je veux. De la nature d’un fait à l’ère des bulles de filtrage
Un fait, a-t-on coutume de dire, est plus têtu qu’un Lord-maire.C’est au fond ce proverbe aux origines floues – et en tout cas pas anglaises, que cet article vise à questionner.
Enseignement religieux, philosophique, cours de citoyenneté, que proposent nos voisins ?
Education à la citoyenneté, enseignement du religieux ou de la morale, la Belgique n’est pas seule à débattre autour de l’enseignement du religieux dans ses écoles. Comment nos voisins traitent-ils cette question ? Quels modèles ont-ils mis en place pour garantir la liberté de conviction des élèves ? Peuvent-ils devenir une source d’inspiration ?
Le renouveau de la propagande russe
Alors que les tensions entre la Russie et ses partenaires occidentaux se font de plus en plus fortes, nos opinions publiques ont à faire face à une offensive de charme d’un consortium de médias liés directement ou indirectement ou Kremlin. Peut-on à cet égard parler de propagande ?
Inspirez, conspirez. Le complotisme au XXIème siècle
Vieille comme le monde, la tendance à attribuer le cours de l’histoire ou des événements particuliers à une succession de conjurations a connu une nouvelle vigueur avec l’apparition des réseaux sociaux. Si, pour y être confronté, il fallait jadis une démarche proactive, il suffit désormais d’ouvrir sa page Facebook pour être exposé à un foisonnement de théories complotistes.
Quand le racisme se fonde sur la culture
Depuis les années 1980, la rhétorique des discours racistes a évolué : les individus ne sont plus ciblés sur base raciale mais sur base culturelle. De même, on ne parle plus de hiérarchie des races mais bien de styles de vie inconciliables. Cette mutation de forme laisse à penser le racisme comme une opinion parmi d’autres, à portée universelle.
Liberté d’expression : le passage à la limite
[DOSSIER] Liberté d’expression : le passage à la limite [PORTRAIT] Patience, renouveau, espoir : Mamadou parle de l'islam
Patience, renouveau, espoir : Mamadou parle de l'islam
Mamadou me l'affirme avec un sourire décontracté « black et musulman : j'ai la totale ! » De Yaoundé à Bruxelles, le jeune employé, passionné de cinéma et de jeux vidéo, me raconte l'apprentissage de sa religion, le renouveau que lui apporte le Ramadan ou encore ses passages préférés du Coran. Il évoque aussi le regard porté sur lui par les autres. Anecdotes cocasses ou quelque peu amères marquent le récit de son rapport à l'islam, sa religion.
Liberté d’expression : le passage à la limite
La liberté d’expression est aujourd’hui victime de nombreuses attaques plus ou moins subreptices. Celles-ci se mènent souvent au nom d’autres valeurs, telles que le respect des convictions, la lutte contre le racisme, le négationnisme ou le terrorisme. Sans vouloir trancher dans ce conflit de valeurs, le présent dossier entend balayer quelques-uns des enjeux émergents en matière de liberté d’expression.
Racisme anti-Noirs, entre méconnaissance et mépris
Le racisme envers les “Noirs” se caractérise davantage par le mépris que par la phobie. Les stéréotypes infantilisants à leur égard en sont une illustration éloquente. Aujourd’hui, le silence médiatique, politique, académique et associatif assourdissant qui entoure l’“afro-phobie” s’inscrit dans une tradition de déni de reconnaissance, de marginalisation ou d'invisibilisation.
Réforme de l’Islam : pratiquer une césarienne sur un champ de bataille
Directeur d’Enar (European Network Against Racism), Michaël Privot est aussi un observateur attentif – en même temps qu’un acteur engagé – des transformations de l’Islam occidental. Il nous livre ici l’état de ses réflexions sur les clivages qui traversent la communauté musulmane belge suite à la vague d’attentats récents.
Daech ou le conflit import-export
Pour qui s’intéresse à la thématique de l’importation des conflits, le cas de Daech pose de nombreuses questions dont certaines impliquent sans doute de revoir l’approche d’un problème ancien et de proposer une grille conceptuelle affinée.
Voir au-delà du quartier
Bilal vient d'un quartier dit « difficile », celui de Versailles à Neder-Over-Heembeek. Pourtant pour lui pas de doute : Bruxelles la multiculturelle est pleine d'enseignements et d'opportunités. Cependant, trouver la confiance nécessaire pour s'aventurer hors de chez soi n'est pas toujours une mince affaire… Pour une jeunesse désabusée et se sentant souvent délaissée, les associations ont alors un rôle primordial d'accompagnement.
Le racisme « anti-blanc » n'existe pas !
Le racisme ne se limite pas aux actes visibles et intentionnels. Ni aux seules interactions interpersonnelles. Il s’inscrit dans le cadre d’un système de domination et d’oppression qui maintient ceux qui en sont victimes au bas de l’échelle sociale. Dans de telles circonstances, comment appréhender le concept de racisme « anti-blanc » ?
Violence et religion en démocratie
La violence médiatisée des actions entreprises par Daech, que ce soit « ici » ou « là-bas » nous contraint à nous reposer les questions des liens entre violence et religion – questions qu’on avait peut-être évacuées un peu trop rapidement…
Le burkini, détail d’un climat islamophobe
La côte belge ne verra-t-elle plus jamais l’ombre d’un burkini ? La question échauffe les politiciens. L’interdiction de ce maillot illustre selon nous un acte islamophobe parmi tant d’autres ces dernières années. Retour sur l’état de l’islamophobie en Belgique.
Déconstruire les théories du complot
Les théories du complot font beaucoup parler d’elles. Bien que le phénomène ne soit pas nouveau, il a trouvé une caisse de résonance importante sur les réseaux sociaux. BePax vous propose un outil pédagogique qui vous permettra de mieux comprendre ces théories, pour mieux les déconstruire.
Les métis : ces enfants oubliés
Dans le contexte tendu de la décolonisation au Congo belge et au Ruanda-Urundi, plusieurs centaines de « mulâtres » ont été arrachés à leur famille et déplacés vers la Belgique.
Signes des Temps (septembre-octobre 2016)
[DOSSIER] Islam et islamophobie après les attentats: sortir de la sidération [PORTRAIT] Voir au-delà du quartier
Islam et islamophobie: sortir de la sidération
Parmi les nombreux dégâts que la violence entraîne dans son sillage, la perte de capacité au dialogue n’est sans doute pas le moindre. Après la sidération, la vague d’attentats de Paris, Bruxelles et Nice – pour ne citer que les plus importants commis en Europe ces derniers mois – a suscité une série de polémiques, souvent vaines, qui ont vu s’échanger plus d’insultes que d’arguments.
La mémoire chiite, une question d’identité !
Au sein de la communauté chiite, mémoire et identité ne forment qu’un. La mémoire du passé est un élément central dans l’identité chiite. La transmission de cette mémoire permet de lier la communauté et de se rappeler les valeurs qu’elle défend.
Les victimes en droit international pénal : de l’oubli à la perte de sens
L’attention grandissante accordée aux victimes dans le cadre de la procédure pénale ne semble pas, en droit national, répondre aux attentes de celles-ci.
La concurrence des victimes : de la revendication légitime au cercle vicieux
L’affrontement des mémoires n’a rien d’inédit. Ce qui l’est plus, c’est l’objet et « le terrain » sur lequel semblent désormais s’affronter ces mémoires. Dans ce qui constitue un tournant anthropologique majeur, certains groupes sociaux, ethniques ou religieux se battent pour obtenir le statut, jadis méprisé et décrié, de « victime ».
Les ondes positives de Molenbeek
Voilà trois ans que le Centre Communautaire Maritime à Molenbeek accueille des émissions radiophoniques participatives. Des émissions faites, bien souvent, par les gens du quartier pour les gens du quartier : rencontre avec le responsable.
Signes des Temps (juin-juillet 2016)
[DOSSIER] Concurrence des victimes [PORTRAIT] Les ondes positives de Molenbeek [ACTUS DE LA PAIX] La mémoire chiite, une question d’identité.
Concurrence des victimes
Dans des sociétés de plus en plus diversifiées du point de vue ethnique, culturel et religieux, quoi de plus normal que d’observer une fragmentation des mémoires et la difficulté croissante de forger un récit national susceptible de faire justice à la multiplicité des trajectoires individuelles et collectives ?
Au-dela du phénomène Soral, la récupération politique Pour une vraie démocratie - (vraiment) protestataire
Chaque année, nous avons dans nos classes de secondaire quelques fans de Dieudonné. Certains le trouvent drôle, tout simplement, sans chercher plus loin. D’autres, davantage en recherche de "virileʺ rébellion, sont fascinés par son charisme : il se moque de tout, il semble être une parfaite icône underground de la Transgression Nouvelle. D’autres encore sont carrément séduits par certaines de ses idées et sa manière de les défendre. Et ceux qui persévèrent à ses côtés dans ce Nouvel Ordre de la Transgression finissent pas trouver, sur leur route, Alain Soral et son occulte « Dissidence ».
De peur de se brûler, il sauta dans le feu
Nous avons tous notre avis, et nous tenons à le faire savoir. C’est que depuis l’avènement de l’internet, les moyens de dire au monde entier ce que nous pensons n’ont cessé de devenir plus accessibles. Il y a 15 ans nous tenions des blogs ; nous avons ensuite réagi sur les forums au bas des articles de presse ; puis est arrivé Facebook et le moyen de mettre en scène notre vie ; et enfin, crème de la crème : twitter !
Sunnites, chiites, Gaulois, … dans l'unité «Chevalier du Roi », on est belge !
Depuis 2005, l'unité Scouts & Guides « Chevalier du Roi » accueille les animés tous les dimanches du mois. Membre des Guides et Scouts pluralistes de Belgique, l'unité tient à son caractère musulman mais reste ouverte aux personnes de toutes convictions. Cette unité joue un rôle important dans l'apaisement des conflits identitaires au sein de la communauté islamique.
Complotisme : tremplin vers le radicalisme violent ou chemin parallèle ?
Selon une conception largement répandue, le conspirationnisme serait l’une des composantes ou l’une des étapes du processus de radicalisation violente de type jihadiste : l’engagement dans la voie radicale violente nécessiterait immanquablement un rapport au monde qui attribue à des forces occultes des pouvoirs surpuissants leur permettant tantôt de tirer les ficelles des actions de terreur, tantôt d’opérer le contrôle sur le fonctionnement des États, de l’économie, des médias, tantôt de manigancer les deux « supercheries ».
Un quotidien oublié : les chiites bruxellois
Peu d'études témoignent de la présence chiite sur le sol bruxellois. Sujet sensible dans un contexte de tensions internationales. Entre peurs et discriminations, les chiites bruxellois, de plus en plus nombreux, n’ont pourtant pas la vie facile.
Colonisation belge : réécrire ensemble ce passé qui ne passe pas
Guerres, violences, Apartheid… Des événements qu’il n’est pas nécessaire d’avoir vécus pour en garder des stigmates. Les émotions se transmettent de génération en génération. Les diverses représentations du passé également. Au point que, parfois, le débat peut devenir impossible. La mémoire coloniale belge en est une bonne illustration.
Financement des associations émanant des minorités ethnoculturelles : reconnaître pour partager
Avec plus de 100 000 associations sans but lucratif, le tissu associatif belge est l'un des plus denses au monde. On constate malheureusement un manque de financement criant des associations musulmanes, noires et des minorités ethnoculturelles, dès lors sous-représentées dans la société civile ; même combat pour les associations de migrants et de sans-papiers.
Hafsa, un soleil à Molenbeek
Hafsa met toutes ses compétences au service des élèves de l'école des devoirs du Jardin ensoleillé, afin de les préparer pour l'avenir. Ces enfants pourraient en effet rencontrer dans le futur les mêmes difficultés que la jeune femme... Visée par des préjugés et tentée par le repli, Hafsa a ensuite repris confiance en elle et a renoué les liens avec la société multiculturelle bruxelloise. Même l'orage médiatique sur Molenbeek n'a pas éteint l'ardeur de Hafsa !
Signes des Temps (avril-mai 2016)
[DOSSIER] Complot partout, justice nulle part ! [PORTRAIT] Hafsa, un soleil à Molenbeek
Complot partout, justice nulle part
À mesure que les théories du complot ont (re)commencé à prendre de l’emprise sur les cerveaux de nos contemporains – et singulièrement les plus jeunes –, se sont également développées des études s’attachant à prendre la mesure du phénomène en vue de mieux le combattre. Force est de constater que, jusqu’ici, leur efficacité dans le réel s’est avérée toute relative.
« Laïcité organisée » : entre nécessité et hérésie
La Belgique est un pays politiquement laïque : notre état applique la séparation entre l’Église et l’État et traite tous les cultes reconnus de façon similaire. Cette philosophie générale se traduit par le principe de neutralité, principe qui régule les rapports entretenus entre l’État et les différents cultes, dont la « laïcité organisée ».
Migration et activités transnationales : entre peur et essentialisation
L'arrivée de migrants sur un territoire est souvent perçue de manière négative par une partie de la population. Ces « Autres » constitueraient une menace pour la sécurité nationale et la cohésion sociale. Une crainte d’autant plus forte lorsque les migrants développent, depuis la société d’accueil, des activités orientées vers leur pays d’origine. Ces pratiques transnationales ne risquent-elles pas d’impliquer l’importation de lointains conflits au sein de la société belge ? La situation est bien entendu plus complexe. Tentative d’éclairage.
Agir contre le racisme
Face à un individu empli de préjugés racistes, il est parfois difficile de réagir : comment faire prendre conscience à cette personne du racisme qu'elle véhicule ? Différentes pistes d'action peuvent être envisagées.
Pouvoirs publics et associations issues des minorités : la double méconnaissance
Si les pouvoirs publics se méfient de la société civile issue de la diversité et se montrent réticents à l’idée de la financer, cette même société civile entretient de son côté un rapport ambigu avec ceux-ci, suppliant d’une part qu’on lui apporte un soutien pour structurer ses activité mais craignant de l’autre de perdre son autonomie. Résulte de cette méfiance réciproque une difficulté pour cette diversité à prendre la place qui devrait être la sienne dans notre société démocratique.
Banalisation des stéréotypes négrophobes, symbole d’un profond malaise
« Les Noirs sont toujours en retard ». Des préjugés de ce type, chacun de nous en a déjà entendus. Souvent lancés sur le ton de l’humour, ils ont de plus en plus tendance à être banalisés dans une société belge en peine avec son altérité noire. Pourtant, les contextes historique, mémoriel et sociétal qui entourent les stéréotypes négrophobes rendent ces derniers particulièrement destructeurs.
UBER, AIRBNB, … quand le racisme s’invite dans l’économie de partage
Internet, outil d’expression… et nid douillet pour le racisme ! La cyberhaine illustre un nouveau tournant des discours racistes. Le racisme sur la toile peut se manifester violemment ou de façon beaucoup plus insidieuse, notamment via les réseaux d’économie de partage.
Signes des Temps (février-mars 2016)
[DOSSIER] Financement des associations émanant des minorités ethnocilturelles : reconnaître pour partager [PORTRAIT] Hawa Djabali [ACTUS DE LA PAIX] Migration et activités transnationales : entre peur et essentialisation.
Hawa Djabali
Co-directrice du Centre Culturel Arabe, Hawa Djabali nous raconte son parcours. Journaliste et écrivaine d'origine algérienne, elle a fui son pays en 1989. Cette femme engagée lutte aujourd'hui pour favoriser l'intégration des arabophones en Belgique. Elle met tout en œuvre pour activer le dialogue entre diverses cultures arabes et européennes.
Ne pas ajouter au malheur du monde
Dès qu’est évoquée en Belgique francophone l’idée de financer les associations émanant des minorités ethnoculturelles – soit de manière spécifique, soit en les aidant activement à entrer dans les rouages complexes des dispositifs déjà existants –, est invoqué le spectre du communautarisme, avec toutes les connotations péjoratives qu’il charrie.
Xénophobie, racisme, discriminations … De quoi parle-t-on ?
Le champ sémantique du racisme s’étend de manière impressionnante. On ne compte plus les appellations désignant le phénomène de rejet de l’autre, au point de mixer les concepts et de rendre le débat et les positionnements d’associations de lutte antiracisme parfois flous. Contre quoi lutte-t-on lorsque l’on parle de racisme ? Ou de xénophobie ? Ou de discriminations ? Le temps est à la clarification !
Le complotisme : une idéologie de l’oppression
Depuis plusieurs mois, les « théories du complot » sont sur toutes les lèvres, exerçant autant de crainte que de fascination dans le débat public. Derrière cette appellation désormais fourre-tout – que les acteurs s’attachent généralement à utiliser avant tout pour s’en dédouaner – existe en réalité un discours construit, en ce sens qu’il défend une idéologie, une vision de société et des intérêts politiques, généralement oppressifs.
Théories complotistes, comment y répondre ? Le cas de jeunes séduits par le discours de Daesh
L’Etat islamique auto-proclamé, soit Daesh, possède une extraordinaire capacité de séduction, surtout chez les jeunes. Face à une Europe en crise, ce discours s’appuyant sur l’argumentaire complotiste fascine. Comment faire comprendre aux personnes influencées par de telles idées qu’elles font fausse route ?
Laïcité et Islam dans la presse écrite francophone
Depuis 2004 et l’interdiction des signes religieux dans les écoles en France, le sens de la laïcité a évolué. Existe-t-il depuis une interprétation commune de la laïcité dans le monde francophone ? Une analyse de la presse écrite nous donne des éléments de réponse.
Jesuite Refugee Service (JRS) à la rencontre des « inéloignables »
Le Jesuit Refugee Service (JRS) est une association dont la mission est d’accompagner et les réfugiés et les migrants forcés et de défendre leurs droits. La section belge de l’association lance un projet novateur d’hébergement et d’accompagnement des « inéloignables », la catégorie d’étrangers qui est probablement la plus en situation précaire.
Quel parcours d’accueil pour les nouveaux arrivants ?
En juillet 2013, la Commission communautaire française (COCOF) se dotait d’un décret instaurant un « parcours d’accueil pour primo-arrivants en Région de Bruxelles-Capitale ». En ce sens, les Bruxellois francophones rejoignaient le mouvement visant à établir des dispositifs d’intégration des personnes étrangères, entamé dès la fin des années 90 dans de nombreux pays et singulièrement en Europe.
« Did she look like a Gypsy ? »
La peur de l’autre ne se limite pas à l’immigration venue par les mers. En Europe, les populations Roms en font particulièrement les frais. Description à la première personne d’une haine qui dure.
René Girard, une œuvre entre désir et violence
La mort de René Girard ce 4 novembre résonne étrangement avec l’actualité qui l’entourait, marquée par le terrorisme et la violence aveugle. Elle fournit aussi l’occasion de revenir sur une œuvre singulière construite à la fois en marge des courants intellectuels dominants de l’après-guerre et au cœur des questions les plus contemporaines.
Mémoire coloniale belge : revisitons notre histoire
Malgré ses liens historiques avec plusieurs pays d’Afrique subsaharienne, le constat est cinglant : plus de cinquante ans après l’indépendance du Congo, la Belgique n’est toujours pas parvenue à entamer une réflexion profonde, inclusive et critique sur son passé colonial.
Signes des Temps (novembre-décembre 2015)
[DOSSIER] Crise migratoire: au-delà des peurs [PORTRAIT] JRS à la rencontre des « inéloignables » [ACTUS DE LA PAIX] René Girard, une œuvre entre désir et violence.
Migration : à quand une politique ?
La crise migratoire connue cet été a durablement marqué les opinions publiques, du fait notamment de sa soudaineté, des images choc qui l’ont caractérisée, et de l’ampleur des fluctuations d’une opinion publique oscillant entre compassion et peur au gré des vents politiques et médiatiques.
Crise des réfugiés : le « shopping humanitaire »
Les récents évènements migratoires ont suscité beaucoup d’émoi, voire de peurs. Dans ce contexte, certains posent la question du tri des réfugiés… Pour BePax, un tel raisonnement illustre une nouvelle forme de racisme, dangereuse car séduisante.
Ces sentiments ne peuvent pas nous faire oublier les valeurs fondamentales dans lesquelles nous croyons : le droit à la vie et à la sécurité de chacun, peu importe la culture ou la religion des individus.
Sunnites et chiites à Bruxelles : douce romance ou guérilla ?
« L’Iran accuse son ennemi sunnite d’avoir fermé un point de passage, provoquant l’engorgement » entend-on sur les ondes après la catastrophe à la Mecque ce jeudi 24 septembre. Les relations entre sunnites et chiites s’enveniment… Qu’en est-il à Bruxelles ?
#TOUCHEPASAMONMOUTON ! Neutralité et islam, un couple à réconcilier
« Nous demandons la fin de cette ingérence constante dans les obligations religieuses des citoyens issus des différentes communautés religieuses » lit-on dans un appel au boycott de l’Aid promu par de très nombreuses organisations musulmanes belges en 2015. Les relations entre Islam et Neutralité sont tendues
Pourquoi le négationnisme est-il si difficile à combattre ?
En invitant Robert Faurisson sur scène en 2008, Dieudonné a fait entrer le négationnisme dans une nouvelle ère, celle du spectacle. Il a dès lors rendu la tâche de ceux qui luttent contre ce discours bien plus difficile. Cependant, Dieudonné n’est pas la seule cause de ce regain de popularité des thèses négationnistes. La faiblesse des arguments de ceux qui s’y opposent y est peut-être aussi pour quelque chose.
Arméniens, Juifs et Tutsi : soutien entre communautés victimes de génocide
Au mois d’avril, se déroulait la commémoration de trois génocides du XXe siècle. Nous verrons tout d’abord une mise en contexte succincte de ces événements, puis nous tenterons de définir les implications de ce besoin de mémoire, enfin, nous verrons comment les communautés s’entraident dans le travail de mémoire, de prévention et d’éducation pour éviter de reproduire l’histoire
Une mémoire congolaise pour reciviliser l’Europe, ou voguer ensemble, ou (s’)échouer ensemble
Que nous promet le monde globalisé? De quoi les bateaux d’exilés qui viennent s’échouer, parfois vides, sur les côtes européennes sont-ils le miroir ? Ne nous reconvoquent-ils pas à une Histoire avec laquelle nous n’en avons pas fini? Jusqu’à quand voudrions-nous échapper à notre mémoire et, par la même occasion, à notre responsabilité? Et à quel prix?
Dans cet article, je voudrais donc rappeler un certain nombre de ces questions qui viennent nous secouer salutairement. Je voudrais aussi évoquer quelques chemins qui se sont déjà ouverts.
Double fidélité
A partir du cas particulier de la députée belgo-turque, Mme Mahinur Ozdemir, qui a refusé de reconnaître publiquement le génocide arménien, je me propose d'analyser ici l'enjeu caché dans cet événement, à savoir celui de la double appartenance – et double fidélité - de celles et ceux qui ont une double nationalité : celle de leur pays d'origine et celle de leur pays d'accueil belge. Je ne compte donc pas aborder ici la question de savoir si son exclusion du CDH fut justifiée. Cela relève davantage de la stratégie du parti à court et moyen termes.
Signes des Temps (septembre-octobre 2015)
[DOSSIER] Victimes et mémoires: dépasser la concurrence [PORTRAIT] Etrangère de "souche" [ACTUS DE LA PAIX] Thémis aux bras coupés
« Belgo-Musulman », j’écris ton nom !
La présence de personnes musulmanes en Belgique soulève questionnements et débats. Or trop de gêne quant aux termes à utiliser freine encore le dialogue. Ce texte résume la réflexion de citoyens, tant musulmans que non-musulmans, hommes que femmes, de générations différentes et de parcours divers. Ensemble ils se sont accordés sur le terme « belgo-musulmans ».
Victimes et mémoires : dépasser la concurrence
Alors même que les tensions sont plus vives que jamais au sein du vivre-ensemble interculturel, le combat antiraciste n’a jamais été aussi divisé. Entre celles et ceux qui défendent une vision universaliste de la lutte contre les discriminations, et les autres qui défendent les droits de leur seule communauté, le dialogue est souvent dans l’impasse.
Former « à la belge » les imams, une démarche nécessaire pour vivre ensemble
La plupart des cultes reconnus en Belgique proposent un programme de formation aux membres de leur clergé. Excepté le culte islamique qui peine en la matière. Former « à la belge » les cadres musulmans semble indispensable tant pour des raisons de politique intérieure qu’extérieure. Depuis mars 2015, une commission s'attaque de front à la question
Peut-on encore parler de racisme ?
Créé dans les années 1930, le « racisme » se décline aujourd’hui sous de nombreuses variantes : « racisme sans race », « racisme culturel », « racisme différencialiste », « nouveau racisme »,… Certains auteurs considèrent ce nombre de déclinaisons comme la preuve de l'inappropriation du terme pour cerner les phénomènes de rejet dans le monde contemporain.
Pourquoi et comment parler de réconciliation en Belgique ?
Dans notre monde globalisé, les bouleversements là-bas résonnent ici. Ce phénomène d’importation des conflits est un véritable défi pour la cohésion sociale en Belgique dans un contexte d’évolution permanente des flux migratoires et de circulation accélérée de l’information. Comment y faire face ?
Convictions religieuses et philosophiques à l’école
Pour gérer les conflits autour des convictions à l’école, cet outil pédagogique propose de mettre en place l’approche interculturelle de Margalit Cohen-Emerique et la méthode d’analyse des chocs culturels.
Thémis et les délinquants de l’Internet
Avec Internet, la vieille dame (désormais très désargentée) aux yeux bandés n’a jamais été aussi bien représentée qu’avec ce bandeau. Non pour allégoriser son impartialité, qui n’a pas besoin de cet artifice, mais pour démontrer dans le cas qui nous occupe à quel point elle doit jouer sa partition à l’aveugle.
Conspirationnite à l’école Des « lettrés numériques » pour le meilleur des mondes
Tout le monde a droit au doute et, la démocratie, c’est aussi le droit de penser par soi-même. Héritage des Lumières. Le rôle de l’école est ici fondamental. L’une de ses missions n’est-elle pas de nourrir l’esprit critique ? Étudier et se former pour apprendre à se dégager des obscurantismes de tous bords. Gageure.
Psychologie de l’internaute et manipulations sur la toile
L’individu moyen a perdu son sens critique et se retrouve dans une position de consommateur de biens, de services et de médias. A l’ère de l’Internet, la manipulation psychologique pour induire des comportements se fait aussi bien par les politiciens dans un but de vote, par le commercial dans un objectif de consommation que par les dictatures pour récolter des fonds ou des partisans supplémentaires. Comment en sommes-nous arrivés là?
Complotisme et antisémitisme : Avec qui manifester notre solidarité envers le peuple palestinien ?
La question de l’importation du conflit israélo-palestinien est régulièrement évoquée dans le débat public depuis plusieurs années. Derrière cette appellation souvent floue, se cachent des enjeux complexes et multiples, souvent instrumentalisés ou « brouillés » par certains partisans de l’un et l’autre « camp ». Parmi ces enjeux, la question de l’antisémitisme ne peut être contournée
L’art et la culture, miroir de la négrophobie de la société
Les marchands d’esclaves et les colons qui les ont suivis en Afrique ont, pour légitimer leur propre violence, appliqué une vision spécifique de l’Afrique et des Africains : le racisme. Celui-ci, érigé en théorie scientifique, établit une hiérarchie naturelle entre les individus en fonction des races auxquelles ils appartiennent. Aujourd’hui, le racisme n’est plus présenté comme une théorie scientifique mais les traces qu’il a laissées sont encore bien marquées.
Entre crise de Crimée et propagande
Un an après l’annexion illégale de la Crimée par la Russie, que retenir de ces événements ? Nous en proposons ici une relecture, nécessairement partielle et incomplète, alors que l’Ukraine dessine un peu plus chaque jour les contours de sa nouvelle identité et que sa situation reste fragile.
Petite Poucette de Michel Serres
Avec ce livre, M.Serres jette un regard bienveillant et plein d'optimisme sur ces milliers de jeunes adolescent(e)s qui, à l'aide de leurs deux pouces, manipulent les touches de leur smartphone et, avec leurs dix doigts, le clavier de leur ordinateur, pour visiter l'immense univers des connaissances et des relations présentes au moins virtuellement sur le Web.
Signes des Temps (mai-juin 2015)
[DOSSIER] Discours de haine sur Internet : le combat démocratique à l’ère 2.0 [PORTRAIT] Petite Poucette, de Michel Serres [ACTUS DE LA PAIX] Le racisme, une machine à précariser
Discours de haine sur Internet : le combat démocratique à l’ère 2.0
Si Internet est aujourd’hui devenu le principal lieu d’information, de socialisation et d’expression d’un grand nombre de citoyens, il importe que le combat démocratique y soit mené de manière conséquente, pour que les idées menaçant le vivre-ensemble n’y gagnent pas tout le terrain.
Universalisme, entre reconnaissance de la diversité et unité de la nature humaine
Synonyme tantôt de progrès occidental, tantôt de code moralisateur, tantôt de métissage contraint, tantôt de monde utopique, tantôt de culture mondiale homogène et insipide, l'universalisme se voit doté d'un large panel de définitions. Qui, pour la plupart, ne lui conviennent guère. Revendiqué par bon nombre d’acteurs de terrain dans la lutte pour l’égalité des êtres humains, l'universalisme propose une ontologie spécifique, refusant toute division entre les hommes et plaçant ces derniers sur un même pied d'égalité, en droit et en dignité.
Etat de droit, sommes-nous réellement protégés?
Les attentats de Paris puis ceux de Copenhague ont suscité de nombreuses réactions. Entre autres, désir de vengeance, incompréhension, racisme et mesures anti-terroristes extrêmes. Les individus, d’un bord comme de l’autre, réclament Justice et Sécurité. Notre État de droit est-il compétent pour assurer cette tâche ? Comment répondre aux actes d’une telle violence ?
Paroles de musulmans : vivre l’Islam en Belgique
Il m’a été demandé, pour cet article, de questionner plusieurs personnes de religion islamique pour leur ouvrir un espace de parole. Ces voix rendues anonymes ont toutes répondu à trois questions sur leur vécu. Il leur était proposé par ailleurs d’ouvrir le débat sur des solutions concrètes pour améliorer le vivre ensemble dans notre pays multiculturel.
Je suis bobo, bien-pensant, politiquement correct et droit de l’hommiste
Ces jours ci, me reviennent en mémoire quelques lignes qu’écrivait André Gide dans ses « souvenirs de cour d’assisse ». L’auteur tire de son expérience de juré (1912) un texte dense, où il apparaît fasciné par les replis de l’âme humaine. En filigrane, la barrière fragile qui sépare l’honnête homme du criminel.
Pegida et le cosmopolitisme de la peur
« On me répondra, comme on vous répondra, que la conciliation est dépassée, qu’il s’agit de faire la guerre et de la gagner. Mais vous et moi savons que cette guerre sera sans vainqueurs réels et qu’après comme avant elle, il nous faudra encore, et toujours, vivre ensemble, sur la même terre ». Albert Camus
Islamophobie, antisémitisme : pour une lutte antiraciste unifiée
Ces dernières semaines ont été marquées par un climat post-attentats souvent houleux, émotionnel, clivé. Pour BePax, le principal enjeu actuel de la lutte antiraciste est de contrer la concurrence entre victimes et de retrouver une approche unifiée. Nous sommes convaincus que la lutte contre l’islamophobie ne peut être séparée de celle contre l’antisémitisme, les 2 étant souvent les 2 faces d’une même pièce.
Quelques regards de juifs bruxellois
Déborah et David que j'ai interviewés sur leur ressenti comme Juifs en Belgique vivent à Bruxelles où Deborah est née et où David est arrivé à l'âge de quatre ans venant d'Allemagne.
Signes des Temps (mars-avril 2015)
[DOSSIER] Islamophobie, antisémitisme : pour une lutte antiraciste unifiée [PORTRAIT] Quelques regards de juifs bruxellois [ACTUS DE LA PAIX] Legislation anti-terroriste belge :
légitimisation de lois liberticides ?
« Complosphère » et « Dissidence », le triomphe de la posture
Le succès des discours conspirationnistes et antisémites sur le net interpelle et inquiète. Sous des détours de « discours alternatifs » et de « liberté d’expression », la nébuleuse complotiste remet au goût du jour les discours d’inspiration fasciste, en ce sens qu’elle remobilise les discours totalitaires, xénophobes, populistes et négationnistes, jouant sur l’émotion collective et sur le pouvoir de fascination qu’elle exerce auprès de ses adeptes et de ses détracteurs.
Le racisme, une machine à précariser
Le racisme est une réalité de la société belge comme de la plupart des sociétés européennes. Loin de s’arrêter aux seuls discours et actes de haine, il englobe également le champ très vaste des discriminations vécues au quotidien par ceux qui sont la cible de ce racisme. En ce sens, on peut considérer que le racisme est un moyen que notre société utilise pour maintenir l’exploitation de populations maintenues ainsi dans une position de vulnérabilité.
L’Afrique du Sud, la mer, les vagues et le ressac
L’Afrique du Sud est un pays de côtes. 2898 km précisément. Mais l’Afrique du Sud est aussi le pays de l’apartheid ; ou était le pays de l’apartheid, jusqu’en 1991. A ce moment, une question s’est posée : comment faire vivre ensemble des populations que tout avait violemment séparées ?
Regard chrétien sur la réconciliation. Un rappel historique de la naissance de BePax
BePax fut fondé au lendemain de la Seconde guerre mondiale par Mgr Pierre-Marie Théas, évêque de Montauban, et par une enseignante du Midi de la France, Marthe Dortel-Claudot.
Œuvrer à l'entente des peuples. Un rappel de notre histoire européenne…
La paix entre les peuples n'est jamais acquise une fois pour toutes ; des siècles d'histoire l'attestent. La maintenir est le fruit d'un long travail patient et tenace. Les nombreuses commémorations des derniers temps ne sont pas seulement des cérémonies du souvenir ; elles se veulent aussi et surtout un engagement à long terme pour consolider l'entente entre les peuples, au-delà des conflits qui les ont opposés.
La Bosnie : le processus de réconciliation nationale n’a pas commencé
Dix-neuf ans après la fin de la guerre et dans un contexte où les tensions nationalistes sont vives, la Bosnie-Herzégovine ne s’engage que très difficilement sur le douloureux mais ô combien nécessaire chemin de la réconciliation.
Guerre, mémoires et réconciliation: quelles voies ?
Il existe aujourd'hui un risque majeur : penser que la violence est à jamais derrière nous, que nous n’avons plus à agir pour la paix. Considérer tout comme « acquis » peut en effet nous conduire à baisser notre vigilance, et à nous détourner de cet objectif.
L’exclusion des personnes musulmanes, une idée devenue raisonnable ?
1949. Déclaration Universelle des Droits de l'Homme : « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité ». Assertion noble et à applaudir en ce qu'elle réfute toute forme de catégorisation, de hiérarchie et d'exclusion au sein de la « famille humaine ». Cependant, s’ils permirent de condamner le système esclavagiste, la colonisation, le régime nazi, ces principes peuvent être dangereusement et au nom de la modernité, détournés et instrumentalisés…
Signes des Temps (janvier-février 2015)
[DOSSIER] Guerre, mémoires et réconciliation: quelles voies ? [PORTRAIT] Le travail de mémoire post-conflit : à enseigner ! [ACTUS DE LA PAIX] Le retour des djihadistes en Belgique,
prétexte pour une dérive sécuritaire ?
Afrophobie, antikémitisme, négrophobie, de quoi parle-t-on ?
Il n’existe pas de terme communément admis pour qualifier la haine et la discrimination particulières à l’égard des populations noires. Pourtant, de tels termes existent bel et bien concernant d’autres groupe racisés.
Le travail de mémoire post-conflit : à enseigner !
Lors d’un conflit, différentes parties s’opposent. Après le conflit, ce sont les mémoires qui se déchirent. Une pluralité de mémoires nait en effet du vécu de chacun, de sa structure de personnalité, du contexte, etc. Prendre en compte cette question de la mémoire est fondamental dans les contextes d’après-guerre mais se révèle tout aussi important pour des sociétés qui n’ont plus directement vécu de guerre civile ou internationale depuis longtemps.
Négrophobie : petits clichés, grandes conséquences
Le racisme anti-Noirs repose sur des généralités construites lors des premiers contacts entre notre pays et l’Afrique subsaharienne. N’en déplaise au changement, ni le temps, ni la présence de ces populations subsahariennes devenues belges n’ont eu raison de ces conceptions. Entre fantasme d’invasion et manque de données, il peut être difficile de faire le point sur la situation de ces populations pour qui les discriminations sont manifestes. Nous proposons ici de lire entre les chiffres pour saisir au mieux la présence des personnes d’origine subsaharienne en Belgique et les difficultés qu’elles rencontrent.
Cour pénale internationale, quelle justice pour les crimes de masses ?
Le 1er juillet 2002, après une longue et difficile gestation, un nouvel instrument judiciaire international a vu le jour, la Cour Pénale Internationale. Dans un essai de 75 pages, BePax vous propose un tour d’horizon du fonctionnement de la Cour, depuis les controverses de sa création jusqu’aux débats actuels, entre lutte contre l’impunité et accusations de « justice des vainqueurs ».
Pourquoi la Flandre ne connaît-elle pas le communautarisme ?
L’effroyable « menace communautariste » plane sur le territoire français. Ainsi qu’elle plane sur le territoire belge ! Sur tout le territoire ? Non. Seule la partie francophone en souffre. Les logiques « communautaristes » ne trouvent aucun espace en Flandre. Surprenant ! Y aurait-il plus de communautés ethniques en Wallonie ?
Le retour des djihadistes en Belgique, prétexte pour une dérive sécuritaire ?
Ces djihadistes qui décident de rentrer au pays, on les appelle returnees. Ils reviennent du théâtre de guerre syrien, ont certainement vécu des expériences traumatisantes mais s'y sont aussi peut-être radicalisés à l'extrême. Entre la carotte et le bâton, quelles réponses apportent donc la communauté internationale et la Belgique face à un tel cas de figure ?
Le beau défi de l’asbl SIMA : Intégrer et vivre ensemble
Nous fêtions récemment l’anniversaire des immigrations marocaine et turque en Belgique. C’est pourquoi nous avons souhaité vous proposer le portrait d’actions citoyennes portées par les migrants eux-mêmes. Dans ce cadre, j’ai eu le plaisir de rencontrer Ali Cicek, directeur de l’asbl SIMA depuis 2004.
Quels critères éthiques pour une intervention armée ?
Le recours à la force militaire est toujours le résultat d’un échec ; il est l’ultime recours. N’en reste pas moins que ce recours à la force est parfois nécessaire. Savoir dans quelles conditions et à quelles conditions n’est pas facile. C’est la question que nous nous sommes posés dans l’étude que nous vous proposons ici. Est-il possible d’établir une grille de lecture, ap
Sortie du livre d’Edwy Plenel : « Pour les musulmans »
Le dernier livre d’Edwy Plenel, intitulé « Pour les musulmans » et paru récemment suscite bien des réactions. L’auteur prend le parti des « compatriotes d’origine, de culture ou de croyance musulmanes contre ceux qui les érigent en boucs émissaires de nos inquiétudes et de nos certitudes ». Un ouvrage passionné assumé. De cette même émotion qui émanait de l’article Pour les juifs rédigé par Zola et paru le 16 mai 1896 : l’indignation.
Les Marocains résidants à l’étranger, une mine d’or pour Rabat
Les MRE (Marocains résidants à l’étranger) constituent un enjeu financier et de développement majeur pour Rabat. Comment dès lors s’assurer de la pérennité des liens avec les descendants des migrants marocains installés en Europe ? Différentes politiques volontaristes ont été mises en place afin de faciliter la circulation du capital humain mais aussi de l’épargne de ces migrants.
Signes des Temps (novembre-décembre 2014)
[DOSSIER] Immigrations turques et marocaines, convergences et différences [PORTRAIT] Sortie du livre d’Edwy Plenel : Pour les musulmans [ACTUS DE LA PAIX] Importation des conflits : réalités et enjeux
Importation des conflits : réalités et enjeux
Dans l’univers mondialisé qui est le nôtre, les conflits ne peuvent avoir que des frontières poreuses. Les Belges, nouveaux ou anciens, portent en eux souvenirs, rêves, espoirs, souffrances liés à des conflits qui se déroulent à des milliers de kilomètres de Bruxelles. Les tensions qui secouent l’Afrique centrale, la Turquie et le monde arabe se vivent également dans nos villes et villages. En ce sens, ils sont devenus nôtres. La distance qui nous séparait des conflits pourtant si lointains n’est plus qu’artificielle.
L’ « immigré » turc ou marocain, plus étranger qu’un autre ?
Chacun de nous porte une représentation de ce qu’est l’« immigré », terme qui s’impose aujourd’hui dans les débats sans que jamais ne soit énoncé clairement le public visé. Ah l’ère du politiquement correct ! Si en Belgique 43% des immigrants proviennent de pays européens, qualifie-t-on un français d’ « immigré » ? Non. Ce terme est réservé à certaines populations immigrantes, principalement aux populations turques et marocaines. Au sens littéral pourtant, le terme « immigré » signifie « celui qui s’est introduit dans, qui vient dans » sans distinction d’origine. Posons alors la question : Pourquoi les immigrés turcs et marocains sont-ils plus « immigrés » que d’autres ?
L’immigration turque et marocaine en Belgique : 50 ans d’histoire et constats d’intégration
A l’occasion de la fête des 50 ans de l’immigration turque et marocaine en Belgique, nous allons brièvement revoir les raisons de l’arrivée des migrants sur ce territoire, ainsi que leurs actions et réactions aux politiques d’intégration. Passant par divers filtres de comparaison, tels que la langue, la religion ou la scolarisation, nous verrons les similitudes et dissemblances dans leur manière de s’adapter à ce pays d’accueil.
Immigrations turques et marocaines: convergences et différences
1964 – 2014, la convention belgo-marocaine et l’accord bilatéral belgo – turc fêtent cette année leur 50ème anniversaire. En 50 ans, le profil de l’immigré ainsi que les rapports entretenus avec le territoire belge ont fortement évolué, posant la question de l’intégration et de l’identité nationale.
De la Belgique au djihad : cette idée horrible d’un occident « barbare »
Depuis les premières manifestations citoyennes en Mars 2011 et l’enclenchement de la guerre civile contre le régime sanguinaire des Assad, le nombre de combattants étrangers ayant rejoint la Syrie ou l’Irak s’élèverait à environ 15000. Provenant de quelques 80 pays de par le monde, 3000 d’entre eux seraient de l’Union européenne. Dans ce contexte, la Belgique ne fait pas exception et compterait à ce jour près de 300 ressortissants prenant part active au conflit.
Appartenances particulières et citoyenneté commune
La publication récente d’un gros volume qui leur est consacré a attiré notre attention sur les « Assises de l’Inter-culturalité » et sur son Rapport final . Pour rappel, la démarche des Assises voulait relancer la réflexion politique sur l’ensemble des questions posées par la réalité d’une société qui, à la suite des flux migratoires, est devenue multiethnique et multiculturelle .
Les femmes de la diaspora subsaharienne de Belgique
Depuis les années 90’, on assiste à une féminisation du phénomène de migration. En 2010, selon les statistiques officielles des Nations Unies, elles représentaient près de 50% de l'effectif totale des migrations internationales.
Des Église du Réveil et du Limon africain Contre le devenir-Nègre du monde
« Pour construire ce monde qui nous est commun, il faudra restituer à ceux et celles qui ont subi un processus d’abstraction et de chosification dans l’histoire la part d’humanité qui leur a été volée » Achille Mbembe
Les chrétiens d’Orient, les kurdes et le djihadisme
La question des chrétiens d’Orient revient au-devant de la scène, depuis les récents évènements en Irak. L’inquiétude légitime à l’égard de leur situation, alors même qu’ils sont chassés et/ou forcés de se convertir, masque parfois une situation complexe, fruit d’une lente et tragique évolution, à travers toute une région en proie à des mutations profondes. Si ces questions nous touchent de manière particulière, c’est aussi parce qu’elles s’importent dans le débat public, ici, de manière à ce que chacun s’identifie à l’une ou l’autre « communauté » présente au Proche-Orient.
Signes des Temps (septembre-octobre 2014)
[DOSSIER] Personnes d’origine africaine en Belgique : quelles réalités ?e [PORTRAIT] Un beau témoignage de résilience [ACTUS DE LA PAIX] Appartenances particulières et citoyenneté commune
Un beau témoignage de résilience
C'est le 5 juillet 1994, trois mois après le début du génocide, que Florida Mukeshimana-Ngulinzira réussit à s'enfuir du Rwanda avec ses quatre enfants âgés de 13 à 18 ans, passant alors la frontière entre le Congo et le Rwanda, à Goma ; ils échappaient ainsi aux génocidaires, sinistrement à l'oeuvre dans tout le pays.
Importation des conflits rwando-congolais dans les communautés africaines en Belgique
Les migrations sont un phénomène qui existe depuis toujours. Les raisons des déplacements sont nombreuses et dessinent des parcours de vie uniques. Une cause fréquente de départ est liée aux conflits qui peuvent bouleverser une région. Il est dans ce cas éprouvant de se retrouver face à des individus du « camp adverse » dans le pays d’accueil et d’entamer une cohabitation non désirée.
La négrophobie (racisme anti-Noirs) : parent pauvre de l’antiracisme belge
La négrophobie ou le racisme anti-Noirs est cette forme de répulsion, de violence, de haine mise en œuvre de manière spécifique en direction des personnes ayant une ascendance ou une descendance africaine ou catégorisées comme « Noire ». C’est la forme de racisme qui bénéficie le moins de visibilité politique, sociale et médiatique, ce pour des raisons historiques, sociales et politiques.
Personnes d’origine africaine en Belgique : quelles réalités ?
La région des Grands Lacs, bouleversée depuis de nombreuses années par les tensions et les guerres, est au cœur de l’histoire de notre pays, mais est également le lieu d’origine de nombreux citoyens vivant en Belgique. Dans cette revue, nous nous attacherons à étudier quelques facettes de la présence de ces communautés d’Afrique (plus particulièrement d’Afrique centrale) en Belgique.
Internet et réseaux sociaux : outils d’information ou de désinformation ?
Aujourd’hui, Internet est devenu un extraordinaire espace d’expression « démocratique », en ce sens qu’il est « gratuit », libre et accessible à – presque – tout le monde. Il semble parfois produire à la fois le meilleur et le pire. Capable de susciter ou de soutenir des mouvements sociaux d’envergure (comme cela a été le cas pour la vague des « printemps arabes »), il est également devenu un lieu où l’information croise la désinformation, dans un flou entretenu et souvent manipulé.
L’étranger-citoyen dans les droits religieux un regard sur les traditions juive et chrétienne
Le Petit Robert, dictionnaire français, définit un étranger comme quelqu’un qui est différent, qui n’appartient pas à un pays, à une famille, à un clan ou est une personne avec laquelle nous n’avons rien de commun.
La démocratie, l’abstention et le vote des étrangers
Abstention record, désintérêt du citoyen, désillusion, rengaine du « tous pourris », vote sanction, … Chaque période électorale est désormais suivie de son cortège de plaintes et de questionnements.
Conflits interconvictionnels à l’école : des opportunités pour découvrir l’Autre ?
Dans nos écoles, les élèves sont aujourd’hui de convictions religieuses ou philosophiques très diversifiées … Il n’est pas rare que des conflits interconvictionnels millénaires ou actuels, nationaux ou internationaux, s'invitent en classe : professeurs et élèves se confrontent autour de la création du monde, de la situation au Moyen-Orient ou encore sur le port de signes convictionnels.
Participation des étrangers aux processus électoraux : expériences luxembourgeoises et belges
Le caractère obligatoire du vote dans certains pays de l’Europe occidentale et l’élargissement du droit de vote à des non nationaux sont parmi les thèmes de recherche et d’action bien documentés. Constituant des axes importants de la citoyenneté participative, ces débats permettent d’entrevoir certaines des dimensions paradoxales de ces droits et devoirs.
Signes des Temps (mai-juin 2014)
[DOSSIER] Elections-Migrations : Quels enjeux ? [PORTRAIT] Un visage de la diversité culturelle en politique / Zoé Genot : “L’immigration en Belgique : un bilan économique positif, des dossiers urgents et la nécessité de modifer notre législation “ [ACTUS DE LA PAIX] Le programme "Ndi Umunyarwanda" : une opportunité d’expression vraie pour les rwandais ?
Un visage de la diversité culturelle en politique
Véronique Lefrancq, 41 ans, est issue d’un mariage mixte belgo-marocain . Echevine à la commune de Koekelberg, elle a grandi en conjuguant très tôt ces deux cultures différentes qui incarnent pour elle une vraie richesse.
Elections-Migrations : Quels enjeux ?
En période électorale, la question de l’ « immigration », de la place des « étrangers », fait partie de celles qui sont les plus mobilisées, suscitées, voire instrumentalisées par certains partis. S’il s’agit en effet d’un sujet qui intéresse, force est de constater qu’il déchaîne aussi régulièrement les sentiments xénophobes, en s’appuyant sur quelques préjugés qui ont la vie dure.
Le système de prévention et de résolution des conflits
L’Organisation des Nations Unies a notamment été conçue comme un système de prévention et de résolution des conflits entre les différentes nations souveraines. Ce système, né des décombres de la Seconde guerre mondiale, est le produit d’une époque, de ses préoccupations et de ses angoisses. Est-il aujourd’hui toujours adapté à nos besoins ?
Centenaire de 14-18 en Belgique : quelles représentations de la Grande Guerre aujourd’hui ?
Nul ne sait, malgré les nombreux projets (et visions divergentes) au sud et au nord du pays, à quoi vont ressembler les commémorations de la Guerre 14-18 en Belgique. Ces commémorations seront-elles surtout diplomatiques, politiques, économiques –superficielles ?– ou toucheront-elles véritablement les citoyens ? Toutes les générations se sentiront-elles concernées par cet événement ? D’aucuns soulignent le fossé immense entre un jeune de 1914 et un adolescent d’aujourd’hui. Comment rapprocher ces expériences ? Quant à ceux qui se rendront aux cérémonies commémoratives, s’y sentiront-ils obligés ? Faudra-t-il rémunérer des fanfares, des porte-drapeaux, voire… des participants pour vivifier les commémorations locales ? Ou une sorte de « conscientisation » collective de la Grande Guerre se produira-t-elle ? Enfin, quelles représentations, quelles mémoires seront mises, çà et là, en avant ? L’avenir nous le dira.
Le programme Ndi Umunyarwanda, une opportunité d'expression vraie pour les Rwandais ?
Le 30 juin 2013, le président Paul Kagamé exhortait solennellement les Hutu à demander pardon aux Tutsi pour le crime de génocide commis par leurs parents et proches Hutu. Cette annonce marquait le début de l’élaboration du programme Ndi Umunyarwanda (« Je suis Rwandais ») visant officiellement à renforcer « l’esprit rwandais » par de nombreuses mesures mais qui fait, depuis lors, couler beaucoup de salive et d’encre et se poser de nombreuses questions tant au Rwanda qu’à l’étranger.
Les défis du droit international humanitaire
L’évolution de l’environnement mondial confronte les acteurs humanitaires à de nombreux défis, tant du point de vue de la complexité des crises, de leurs protagonistes et des personnes touchées qu’en raison des changements que le secteur humanitaire rencontre également. Notre propos est de témoigner de ces différents défis, reflets de l’état des crises contemporaines.
Le monde n’a plus le choix entre la force et la loi
Le pourquoi des guerres est un sujet qui divise et suscite les passions. Guerre néocoloniale, agression impérialiste, … Les clés de lecture se multiplient sans jamais apporter de pistes de solutions. Trop complexes, trop difficiles à mettre en œuvre. Entretemps, les guerres continuent et nous, nous continuons à débattre sans fin sans apporter aucune solution. Comment alors passer au-delà de ces discussions stériles ? Peut-on parler de paix sans pour autant être défaitiste ?
Reconstruire la paix après la guerre
Aussi longue qu’elle puisse paraître, la guerre n’est jamais qu’un épisode dans l’histoire. Elle n’a pas pour vocation d’être éternelle. Cependant, l’arrêt des hostilités ne signifie pas pour autant sa fin. Le retour à la paix est un processus qui doit se construire dans le temps. Si la communauté internationale s’est déjà depuis longtemps dotée d’outils pour éviter de nouvelles guerres ou pour encadrer les conditions d’exercice de la violence pendant celles-ci, elle s’est longtemps tue sur les règles qui devaient encadrer le retour à la paix.
Signes des Temps (mars-avril 2014)
[DOSSIER] Quelle place pour la défense des droits humains dans le droit international ? [PORTRAIT] Karim: avec une série de photographies, on peut expliquer des luttes sociales [ACTUS DE LA PAIX] Centenaire de 14-18 en Belgique : Mise en page quelles représentations de la Grande Guerre aujourd’hui ?
Karim: avec une série de photographies, on peut expliquer des luttes sociales
Ouvrier dans un hôpital depuis une dizaine d’années, Karim Brikci-Nigassa s’inscrit dans la lutte contre les inégalités et l’injustice sociale, par le biais de la photographie. En 2011, il fonde, avec d’autres passionnés de l’image, le Collectif Krasnyi. Un moyen pour lui de traiter l’information autrement et de relayer les luttes sociales…
Quelle place pour la défense des droits humains dans le droit international ?
Alors que les débats entre défenseurs d’une position humaniste et défenseurs d’une application stricte du droit international font rage, il semble parfois difficile de proposer des pistes permettant de tenir ces deux préoccupations ensemble. Comme s’il manquait parfois une véritable recherche de solutions, tenant compte à la fois des personnes et du droit, à la fois de la défense des droits humains et des règles pour l’encadrer.
La communauté belgo-turque, actrice de l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne ?
Au-delà de la difficile avancée politique de ce dossier, force est de constater que depuis le début, la question de l’adhésion de la Turquie à l’UE fait l’objet d’un débat difficile au sein de l’opinion publique européenne, voire même aujourd’hui au sein d’une certaine opinion publique turque. Mais comment cette question est-elle vécue par les Belges d’origine turque ? Ont-ils un « rôle » à jouer dans ce processus ?
Le multiculturalisme, hochet du bazaar global ?
« Bien des intellectuels devraient méditer cette formule de Nietzsche : "Nous n’avons pas de philosophie populaire noble, parce que nous n’avons pas de concept noble du peuple" »
L’interdiction du port du voile intégral, ou quand le législateur prend part à la mêlée
Sauf ordonnance de police préalable, Saint-Nicolas et Père Noël sont interdits en rue, ou dans tout autre espace accessible au public.
L’Interreligieux sous le regard de l’Eglise catholique
Le 28 octobre 1965, à la suite des pères conciliaires, PAUL VI a promulgué une courte Déclaration, appelée Nostra aetate, sur les relations de l’Eglise avec les religions non chrétiennes. Ce texte est le prolongement de Lumen gentium, le premier document du concile.
Quelle pratique de l’interculturel dans les écoles ? Entre textes officiels et réalité du terrain
La micro-société qu’est l’école voit cohabiter des élèves aux cultures diverses. Elle est un lieu privilégié pour favoriser la construction d’un vivre-ensemble harmonieux à travers la découverte de l’autre et de soi-même. Mais quels outils et quelles références sont à disposition des professeurs pour aborder cette réalité socioculturelle? L’organisation actuelle des cours permet-elle le développement d’un véritable dialogue interculturel ? N’y a-t-il pas un décalage entre les textes officiels et leur mise en application à l’école ? Afin de donner des éléments de réponse à ces questions, nous avons essayé de faire résonner les discours officiels avec les expériences d’acteurs de terrain.
Signes des Temps (janvier-février 2014)
[DOSSIER] Entre interculturel et interconvictionnel, quel dialogue ? [PORTRAIT] Christine Kulakowski, Directrice du Centre Bruxellois d’Action Interculturelle (CBAI)[ACTUS DE LA PAIX] Confit syrien : quelle(s) solidarité(s) avec la société civile ?
Christine Kulakowski, Directrice du Centre Bruxellois d’Action Interculturelle
En 1981, naît le « Centre socioculturel des immigrés de Bruxelles ». A l’époque, ce Centre est principalement destiné au soutien aux associations de migrants et à une expertise sur les questions d’immigration pour les professionnels et pour les administrations bruxelloises. En 1991, le « Centre socioculturel des immigrés de Bruxelles » devient le « Centre bruxellois d’Action Interculturelle ».
Entre interculturel et interconvictionnel, quel dialogue ?
Quelles sont aujourd’hui les conditions du dialogue ? Sur quelles bases peut-il s’édifier ? L’approche interconvictionnelle ou interreligieuse, telle qu’appréhendée par l’Eglise catholique notamment, est-elle suffisante et pertinente ? A l’inverse, appréhender l’angle culturel sans tenir compte des convictions personnelles et religieuses des personnes a-t-il un sens ?
La neutralité : un concept mis à toutes les sauces
Chacun croit savoir ce qu’est la neutralité mais essayez seulement de la définir sans mettre de négation dans votre formule. Pas évident, n’est-ce pas ? On se limite très souvent à expliquer la neutralité par ce qu’elle n’est pas. Conséquence : l’utilisation abusive du concept donne lieu à des quiproquos sans précédent, créant des situations ubuesques où un principe qui vise à protéger les droits de chacun est brandi tel un bouclier et devient, de facto, un outil de discrimination. Alors, qu’en est-il vraiment ?
La foi chrétienne, frein ou incitateur à la violence ?
Depuis une quinzaine d’années, la religion fait un « comeback » retentissant sur la scène médiatique. Et si ce réinvestissement de l’espace public peut paraitre étonnant, force est aussi de constater qu’il se fait sur fond de revendication identitaire, de fondamentalisme, de violence. Comment dans ce contexte appréhender le rapport entre foi et violence ? La foi ou la croyance est-elle source de violence ou au contraire, comme les religions ont tendance à l’avancer, sont-elles une voie pour la paix entre les humains ? Cette analyse s’attardera à cette question en prenant comme angle celui de la tradition chrétienne, même si les questionnements formulés peuvent aussi concerner les autres traditions religieuses.
L’immigration turque en Belgique : une diversité insoupçonnée
Aux yeux d’un Européen, un Turc est un Turc. Tous dans le même sac ! Pourtant, les différences sont importantes entre personnes originaires de Turquie. Ainsi, la communauté belgo-turque est en réalité composée d’une mosaïque de communautés, d’opinions politiques et de sensibilités religieuses différentes. Cette diversité est à l’image de celle présente en Turquie même, mais aussi à l’image de l’histoire de l’immigration turque dans notre pays. Retour, à l’occasion du 50ème anniversaire de cette immigration, sur l’histoire de la présence turque en Belgique et sur la dynamique associative qui l’anime.
Associations de migrants originaires de l’Afrique subsaharienne en Belgique : le temps de crise
Les associations de migrants et, en particulier, celles des populations d’immigration relativement récente, comme les subsahariens , remplissent les vides qui existent dans les systèmes d’accueil et d’insertion de la Belgique, tantôt en facilitant l’orientation des primo-arrivants dans le pays d’accueil, tantôt en assurant le contact social entre personnes immigrées, ou encore en initiant un débat sur l’intégration.
L’Église, entre misogynie et doctrine sociale
Dès que le monde fut créé par un dieu, au départ de la boue de la terre, dans les mythologies ou par Dieu, à partir d’un humain Adam dans la Bible (Gn 1.2), il fut question de l’homme et de la femme.
Aperçu du féminisme belge (XIX-XXe s.)
Avant d’aborder la question du féminisme sous les angles culturels et religieux, il nous est apparu important de dresser un historique de ce mouvement dans notre pays. Quand le féminisme est-il apparu en Belgique ? Dans quelles circonstances ? Quelle a été son évolution et quelles en sont les principales mutations ? Catherine Jacques nous aide à y voir clair sur ces interrogations.
Conflit syrien : quelle(s) solidarité(s) avec la société civile ?
Le débat autour de la question syrienne évacue le plus souvent un aspect fondamental du conflit en cours : à l’origine du soulèvement, c’est une société civile qui s’est levée, portant haut des revendications de démocratie et de liberté. Cette société civile, largement abandonnée par la communauté internationale et aujourd’hui menacée par certains groupes djihadistes étrangers, guère préoccupés par l’avenir de la Syrie, résiste de manière peu commune au degré de violence auquel elle fait face. Comment dans ce contexte notre société civile peut-elle mettre en branle la solidarité ? Tentative de réponse et d’état des lieux.
Le féminisme islamique : un oxymore en (dé)construction
Comment osent-ils parler d’un « féminisme islamique » ? Cette question illustre les interrogations, voire la suspicion, dans certains mouvements féministes chez nous en faisant couler beaucoup d’encre. Paradoxalement, la littérature scientifique sur le sujet est plutôt discrète. Tentative de démystification d’un concept tantôt compris comme un oxymore, ou comme un mouvement d’émancipation au sein du référentiel musulman.
Femmes en guerre contre la guerre : sur deux films d’Aida Begic et de Nadine Labaki
Comment parler de la guerre, quand on est une femme ? Comment, en tant que réalisatrice, représenter la guerre des femmes, les femmes en guerre contre la guerre ?
Voici deux jeunes réalisatrices, une Bosniaque et une Libanaise : Aida Begic, née en 1976 à Sarajevo. Nadine Labaki en 1974 à Beyrouth. Toutes deux ont réalisé récemment des films mettant en scène des femmes confrontées à une réalité meurtrière.
La Belgique en guerre
La Belgique en guerre ? Vous n’aviez rien remarqué ? Normal. D’abord les théâtres d’opération sont loin. Ensuite, le service militaire n’existe plus. Enfin, la Belgique n’est pas une puissance militaire. Mais il y a tant de façons de faire la guerre. Et tant de mobiles, plus ou moins hypocrites. BePax a coordonné le dossier de Politique, la revue des débats, consacré au sujet.
Le Monde selon les femmes ; un féminisme inclusif
Les associations féministes de la société civile sont nombreuses à continuer de militer pour plus d’égalité dans les rapports hommes-femmes. Persuadées que le « combat » n’est pas terminé, elles adoptent des positions distinctes qui ne facilitent pas toujours l’expression de revendications communes. Parmi ces associations, nous avons été rencontrer « Le Monde selon les femmes », ONG expérimentée en genre et développement, qu’une de ses membres, Alicia Novis, nous a présentée.
Sommes-nous réellement libres sur Internet ? Illustration avec l’affaire Prism
Depuis quelques décennies, Internet a pris inconsciemment dans nos vies une place grandissante voire incontournable. Le bouleversement social engendré par la diffusion massive de cet outil est énorme et difficilement mesurable. De ce fait, Internet pose de nombreuses questions au sujet de l’individu, de ses libertés et de son identité même. La récente affaire du programme de surveillance globalisée Prism a replacé ces interrogations au premier plan, suscitant des positions controversées. Elle vient rappeler l’urgence d’un encadrement réglementaire démocratique, éthique et éclairé du respect de la vie privée et des technologies qui la mettent en balance.
Eglise et monde, de la liberté de conscience à la liberté religieuse…
Ecrire, en quelques lignes, à propos de la liberté de conscience, de la liberté d’expression et de la liberté religieuse relève de la gageure. Le thème est vaste, leurs implications religieuse et politique tellement étendues que chaque sujet mériterait à lui seul un développement. Nous jetterons quelques bases de réflexion.
Différentes formes de censure et de contrôle de la liberté d’expression sous le ciel européen ?
Ce n’est un secret pour personne, les démocraties sous nos latitudes européennes sont perfectibles. Tant et si bien qu’elles laissent entrevoir un certain nombre d’écueils touchant à la liberté d’expression. Quelques formes de contrôles castrateurs posent question et sont illustrés notamment par un évènement récent en Grèce et de manière latente en France. Quels manquements au droit à la parole nos démocraties laissent-elles se produire ? Le citoyen européen, peut-il encore exercer son droit fondamental de la liberté d’expression ? C’est ce à quoi nous allons tenter d’apporter des éléments de réponses à travers la réflexion qui suit.
Liberté d’expression en Belgique : Une approche du cadre légal
Quel est le cadre légal de la liberté d’expression en Belgique ? Quels en sont les limites et les atouts ? Quelques balises pour y voir plus clair.
Théories du complot, poubelle de la démocratie ? Enjeux d’un nouvel universalisme
Théories du complot, complotisme, conspirationnisme : ces phénomènes sont-ils les nouvelles maladies dont nos démocraties doivent guérir ? Dans quelle mesure le régime complocratique est-il révélateur de la physique sociale propre à nos démocraties ? Quel universalisme reste-t-il à ce que l’on pourrait appeler les nouvelles communautés de la peur ? Dans quelle mesure faut-il reconquérir nos imaginaires ? Autant de questions que nous traverserons dans les lignes qui suivent.
Quand la Syrie met notre pacifisme à l’épreuve …
Le pacifisme est la doctrine de ceux qui croient à la possibilité d’une paix universelle et qui s’efforcent d’en préparer l’avènement. BePax est une organisation qui s’est toujours revendiquée de cette doctrine. L’actualité récente, notamment syrienne, met notre conception du pacifisme à l’épreuve.
Mauro Gasparini: la liberté d’expression ne prend tout son sens que dans l’égalité sociale
Agé de 28 ans, Mauro travaille dans le milieu syndical. Actif en politique depuis dix ans, il choisit de s’exprimer en tant que militant, membre des organisations suivantes : les Jeunes anticapitalistes (JAC) et le parti qui leur est lié, la Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR) - SAP en néerlandais -, section belge de la IVème Internationale.
Eglises de réveil, ici et ailleurs
De ces Eglises de réveil, on parle beaucoup, mais il est difficile de savoir exactement ce ou qui elles sont, à quelle mouvance religieuse elles appartiennent et si l’engouement incroyable dont elles semblent faire l’objet relève de la stratégie de communication ou de la réalité…
Instrumentalisation d’un salafisme fantasmé
« Le salafisme reste la menace sérieuse pour l’Etat Belge », affirmait Alain Winants, administrateur Général de la sûreté de l’Etat lors de la présentation annuelle du rapport 2011. Ces propos tenus dans un contexte de crise économique et de crispation politique inédites en Belgique, étaient une aubaine pour une classe politique discréditée, incapable de répondre aux préoccupations du moment. Alimenter et entretenir une psychose collective d’insécurité reste en effet une des recettes politiques les plus efficaces pour mettre en sourdine les velléités de changement. Le salafisme est-il pour autant une menace pour l’Etat ?
Sécurité contre insécurité, une perspective géopolitique
La sécurité et l’insécurité aussi bien que les sentiments que l’on peut en voir varient beaucoup, selon les personnes, en fonction des échelles individuelle et collective ou sur base des responsabilités que l’on assume. Dans la mesure du possible, les objectiver s’avère utile pour résoudre les problèmes qu’ils font naitre, alors que les ressentir et endosser nécessitent à la fois affection, solidarité et aide.
Les Femmes dans les Conflits armés
La mise en œuvre de la Résolution 1325 du Conseil de sécurité a-t-elle fait progresser la sécurité internationale et/ou le rôle des femmes dans la société ? Lorsqu’il s’agit de penser la relation entre le droit et la société, se pose la question de l’œuf et de la poule : le droit est-il la résultante d’une évolution de la société ou bien est-il à l’origine du changement? Une résolution demandant le respect des droits fondamentaux des femmes et la promotion de leur rôle dans la gestion des conflits indique-t-elle un changement de société ou est-elle un moyen de provoquer ce dernier ? Sa mise en œuvre a-t-elle changé les choses ?
Conflit syrien : Aux sources de l’immobilisme international
Le dernier décompte officiel de l’ONU est accablant : le conflit syrien a fait plus de 100 000 victimes et on ne compte plus le nombre de « déplacés » en dehors des frontières du pays : 160 000 en Jordanie, 530 000 au Liban. Pourtant, face à ce conflit, les Occidentaux paraissent paralysés et répugnent à s’engager. Ils tergiversent, s’atermoient mais restent obstinément immobiles. Comment expliquer cette situation inédite ? Décryptage et tentative d’explication.
L’insécurité économique, incertitude latente contemporaine
De nombreuses formes d’insécurité se sont accentuées sous les effets de la mondialisation à l’œuvre depuis plusieurs décennies. Parmi elles, l’insécurité économique résultant d’un système financier aux dérives de plus en plus visibles, fait planer un vent d’incertitude sur toutes les couches de la population confondues. Analysons de plus près ce phénomène qui se doit d’être abordé dans toutes ses dimensions.
La police, garante de notre sécurité ?
Dans un contexte où la médiatisation autour de la question de l’insécurité semble toujours croissante, les policiers sont souvent présentés comme source potentielle de solution, ou blâmés pour trop de laxisme. Mais qu’en est-il de leur situation sur le terrain ? Comment perçoivent-ils cette question et les attentes à leur égard ? Quelle est la réalité de l’insécurité pour ceux dont la mission est d’assurer la sécurité entre citoyens ? Nous sommes allés à la rencontre d’un jeune policier de Bruxelles, formé en criminologie et membre de la police d’intervention, qui nous a partagé son éclairage et son analyse personnelle.
L’Islam, la nouvelle cible des extrémismes
En quelques années, les extrémismes européens ont connu une vraie révolution copernicienne. Ils ont tourné le dos à leurs vieilles obsessions et sont devenus, en apparence du moins, les plus fidèles alliés des juifs, des féministes et même des homosexuels. Désormais, leur cible, c’est l’Islam, une religion qu’ils accusent de tous les maux. La rhétorique guerrière qu’ils portent connaît un succès grandissant, traversant les anciens clivages politiques, et percole dans toute la société.
Crispation des convictions au sein d’une société plurielle et multiconvictionnelle
Notre société est plurielle, et elle le restera sans aucun doute. Malgré tous les rêves de réévangélisation, elle ne redeviendra pas chrétienne. Le rêve d’une sécularisation radicale et définitive impliquant la disparition permanente de la religion s’est également effondré. Quant au discours sur une islamisation de l’Europe, la charia devenant la loi générale, il est de l’ordre du mythe. On aurait pu espérer une pluralité apaisée. Ce n’est pas le cas à l’heure actuelle, même si on peut et on doit l’espérer pour l’avenir. Au contraire, on constate au cours des dernières années une crispation des différentes convictions, ou du moins des crispations au sein de chacun des grands groupes convictionnels.
La Maison de quartier Chambéry à Etterbeek
Rue Chambéry 24-26 à Etterbeek, près du quartier connu de la Chasse, on trouve la maison de quartier "Buurtwerk Chambéry". Située dans un quartier bigarré, où se côtoient les populations pauvres et riches, jeunes et plus âgées, ainsi que les cultures très diverses, l'objectif principal de la maison Chambéry est de renforcer la cohésion sociale au sein du quartier et d'améliorer la condition de vie des habitants.
L'emploi pour combattre les inégalités
“J’ai beau travailler sur mon CV, suivre des formations, améliorer mon niveau en langues et postuler partout, je ne reçois que très rarement une invitation à un entretien d’embauche.” Dans un contexte de crise, ou du moins de difficulté de relance économique, les mots d’Aline Assona Ngoune doivent résonner chez de nombreuses personnes à la recherche d’un emploi.
S'attaquer aux sources du racisme
Notre démocratie a besoin d’un mouvement antiraciste fort afin de lui rappeler un de ses principes fondateurs, l’égalité entre tous les citoyens. Ce mouvement antiraciste est un rouage essentiel de notre société. Il doit porter des revendications, défendre les personnes discriminées, déconstruire les mécanismes économiques, sociaux et psychiques du racisme afin que l’égalité ne soit pas un vain mot. Quelles sont les conditions de structuration d’un tel mouvement ?
Pauvreté et inégalités mondiales : la migration au service de la justice
Comment penser les relations entre pauvreté, inégalité et justice au niveau mondial ? Suffit-il, pour obtenir un monde plus juste, de faire baisser le nombre total de pauvres? Faut-il viser un abaissement du pourcentage des pauvres par rapport à la population mondiale ? Ou encore réduire les inégalités de richesses entre nations ? Et si les écarts mondiaux sont importants, la migration, dans la mesure où elle a pour effet de réduire les inégalités, est-elle un instrument légitime pour parvenir à plus de justice ?
La religion au travail : peut–on concilier les droits universels, l’opinion publique et les pratiques ?
Selon un sondage publié en première page du journal Le Soir en avril 2012, 79 % des Belges considèreraient que les religions n’ont pas leur place sur le lieu du travail. Or, la Déclaration universelle des droits de l’Homme affirme sans ambiguïté que toute personne a le droit d’exprimer sa religion ou ses convictions, de manière individuelle ou collective, en public ou en privé . Le travail n’échappe pas à cette règle. Un malaise peut survenir de cet écart entre cette règle, une opinion publique défavorable, et la réalité de terrain. Et plus qu'un malaise, c’est la discrimination des travailleurs croyants qui est en jeu.
« Vol Spécial » ou comment faire un cinéma politique pour dénoncer les centres fermés
« Vol Spécial » le dernier documentaire du cinéaste suisse Fernand Melgar, présente la vie quotidienne à l’intérieur du centre de rétention administrative « Frambois », près de Genève .
Les détenus – des étrangers devenus « illégaux » faute de documents de séjour valables – peuvent y être maintenus pendant 18 mois, avant d’être renvoyés malgré eux dans leur pays d’origine, la plupart du temps par « Vol Spécial » c’est-à-dire un vol spécialement affrété et pour lequel ils sont traités comme de dangereux prisonniers, entravés de façon si dure que certains en meurent.
Pourquoi je demande l'asile en Belgique
Un réfugié est, avant toute chose, un individu qui a été confronté à de graves difficultés dans son pays d’origine. En Europe, nous sommes tellement obnubilés par notre peur d’un raz-de-marée d’indigents et de malheureux que nous préférons parfois nous voiler la face. Cachez ces tortures, ces traitements dégradants et inhumains, ces difficultés au quotidien dont nous ne voulons rien savoir ! Les candidats à l’asile deviennent tous des affabulateurs manœuvrant habilement pour profiter des avantages offerts par nos CPAS et autres acquis sociaux.
Droit d’asile et statut du réfugié : origines et évolution
Le droit d’asile moderne, tel que nous le connaissons aujourd’hui, est né des suites des horreurs de la seconde guerre mondiale, lorsque la Convention relative au statut des réfugiés, dite de Genève, a été adoptée le 28 juillet 1951 par la Conférence de plénipotentiaires des Nations Unies. Cette Convention constitue depuis lors le principal cadre juridique du statut de réfugié en Europe et dans le monde .
La tradition d’asile existe toutefois depuis bien plus longtemps et n’était pas au départ liée au droit du réfugié. Il est intéressant de nous interroger sur ce qui mena progressivement, au fil des évènements historiques et des évolutions de mentalité, aux textes et aux notions que nous connaissons aujourd’hui.
Peut-on empêcher les crimes de masses ? La responsabilité de protéger à l'épreuve de la réalité
En 2005, l’Assemblée générale de l’ONU adoptait un texte controversé qui reconnaissait la responsabilité des Etats de protéger leurs populations contre les crimes de masses. En cas de défaillance de l’Etat, le texte précise que la communauté internationale a elle aussi une responsabilité, celle d’intervenir pour assurer par elle-même cette protection.
Réguler le commerce des armes, utopie d’un monde sans violence
Le commerce des armes représente 1400 milliards de dollars par an, soit l’équivalent du PIB de la Russie en 2010. Cependant, aucune règle de l’encadre. Les Etats peuvent choisir sans aucune contrainte à qui ils vendent les armes que leurs entreprises produisent.
Quelle place pour l'Islam au travail ?
La place de l’islam, et plus largement de la diversité, dans le monde du travail pose question. Des tensions émergent de situations dont l’issue, en l’absence de cadre réglementaire, dépend de l’appréciation individuelle, de rapports de force ou de la pression sociale. Organismes d’insertion professionnelle, écoles, administrations tentent tant bien que mal de faire des choix qui leur paraissent justes.
Quel rôle pour l’Eglise dans les conflits importés ?
Les guerres à répétition qui frappent le cœur de l’Afrique centrale ont un impact tout particulier en Belgique en raison de l’histoire commune qui la lie à cette région, mais aussi en raison de l’importance des diasporas congolaises, rwandaises et burundaises qui y sont installées. Par son influence auprès de ces communautés d’immigration, l’Eglise catholique de Belgique pourrait être un acteur de premier ordre dans les processus de réconciliation entre ces peuples déchirés. Un travail qu’elle doit mener ici, dans les paroisses belges, et maintenant.
L’étranger selon Marine Le Pen envahit le débat public en France
La campagne pour les présidentielles en France a largement mis sur le devant de la scène la forme de "l’étranger". En deux élections présidentielles, le discours du FN et particulièrement de sa nouvelle présidente Marine Le Pen, a créé en France un nouveau clivage identitaire, culturaliste, dans un paysage politique pourtant fortement organisé autour du clivage droite-gauche. Entre assimilation et multiculturalisme, "l’étranger" a pris place au centre du débat politique.
L’immigration flamande en Wallonie : un nouveau regard
En pleine crise économique, l’immigration et son corolaire, l’intégration, suscitent le débat. Bien qu'étant au cœur de l’actualité, ces thématiques ne sont pas neuves. En vue d’enrichir le débat actuel, un regard en arrière sur des phénomènes migratoires qu'a connus la Belgique et l’impact qu'ils ont suscité peut être salutaire. Analyse à la lumière de la récente étude sur l’immigration flamande en Wallonie aux XIXe et XXe siècles parue chez Racine.
L’immigration, un raz de marée démographique qui va nous ruiner ?
Parler de l’étranger, c’est réveiller toutes les peurs qui sont tapies au plus profond de nous-mêmes. Tous, nous sommes angoissés ; angoissés d’être impuissant face à l’autre, angoissés de voir notre territoire menacé, de voir nos repères bouleversés. Aujourd’hui, cette angoisse a submergé le débat public au point de le déconnecter de tout sens des réalités.
Faire entendre sa voix : deux campagnes autour des élections communales
À l’approche des élections communales d’octobre 2012, des campagnes fleurissent afin de stimuler les citoyens à faire entendre leur voix. Nous nous sommes penchés sur deux d’entre elles portant respectivement le nom de « Ça passe par ma commune » et « Ma commune, j’y vis, j’y vote ».
Que peuvent les communes pour leurs résidents étrangers ?
La commune est le lieu par excellence du vivre-ensemble. S’y retrouvent des citoyens belges mais aussi des ressortissants étrangers, qu’ils soient européens ou non. Tous, s’ils respectent certaines conditions, auront le droit de voter en octobre. Quelles politiques la commune peut-elle alors mettre en place pour assurer une place à chacun et favoriser la cohabitation harmonieuse de tous ses habitants, qu’ils soient belges ou étrangers ?
La participation politique des étrangers et des Belges d'origine étrangère
Quelle place occupent les étrangers et les Belges d'origine étrangère dans la vie politique en Belgique ? Comment votent-ils, sont-ils perçus, constituent-ils une classe spécifique de citoyens ? Autant de questions qu'on peut se poser à quelques mois des élections communales. Pour essayer d'y voir plus clair, nous avons interrogé Fatima Zibouh, auteur de plusieurs travaux sur la participation politique des musulmans et des élus d’origine maghrébine à Bruxelles .
La participation politique des étrangers et Belges d'origine étrangère soulève en effet plusieurs types d'interrogations, identitaires, sociales et politiques.
Le droit de vote des étrangers en Europe : des situations contrastées
En Belgique, le droit de vote des étrangers aux élections communales est un acquis depuis la révision de l’article 8 de la Constitution intervenue en 1998. Résultat d’un compromis politique qui reflétait l’évolution des mentalités quant à la participation des allochtones à la vie publique locale. Qu’en est-il chez nos voisins directs ? L’avènement de la citoyenneté européenne a uniformisé les droits politiques des ressortissants européens à travers toute l’UE. La situation des étrangers non-européens est bien plus contrastée. Analyse à la lumière des expériences britannique, française et néerlandaise.
Diversité rime-t-elle avec égalité au travail ?
Politiques de diversité, lutte contre les discriminations, égalité des chances… Voilà des expressions très en vogue, reprises abondamment dans les discours de la sphère politique ou économique, dans les médias et les mouvements sociaux. Ces notions se développent parallèlement à la réalité d’une société où la différence est de plus en plus présente. La diversité touche tous les champs, à tous les niveaux. Mais s’il y en a bien un où elle est souvent questionnée et représente un enjeu majeur dans le développement de notre société belge, c’est le monde du travail. Luan Abedinaj, responsable national du Service « Nouvelles migrations & Diversité » à la CSC, est venu partager son expérience et animer le débat à BePax Wallonie-Bruxelles.
Cultiver et métisser nos identités
Notre société belge se constitue tous les jours de nouvelles diversités. Nourris de principes démocratiques et imprégnés par notre société prônant l’individuation , nos jeunes reconnaissent, assument et revendiquent pour diverses raisons leurs identités culturelles, sociales, de genres, religieuses et autres. Cette multitude de points de vue peut constituer un terreau d’innovation pour le bien être de toutes et tous, chaque jeune accepté et valorisé dans sa différence. Néanmoins, l’expression et la cohabitation de diverses façons de vivre et de penser sont également sources de conflits.
Les Versets égalitaires : Islam et féminisme
Parmi les militantes de la cause féministe, on trouve de plus en plus de musulmanes qui puisent la justification de leurs revendications dans leur foi. Cette démarche va à contre-courant de l’image selon laquelle l’islam enfermerait la femme dans un rôle d’épouse soumise à son mari. Les prescriptions du Coran et les articles des Droits humains sont-ils conciliables ? Est-il possible de revendiquer des droits égalitaires en se référant aux écrits islamiques ?
Le rejet de l'Islam, un nouveau racisme ?
Le racisme est une idéologie, qui partant du postulat de l'existence de races humaines, considère que certaines races sont intrinsèquement supérieures à d'autres. Cette idée selon laquelle les caractéristiques physiques d’un peuple prédisposeraient de ses qualités morales ou intellectuelles est en perte de vitesse depuis la Seconde guerre mondiale. Peu de gens se déclarent ou peuvent être taxés de racistes aujourd’hui. Pourtant, les discriminations, la xénophobie ou l’ethnocentrisme qui sont des conséquences directes du racisme perdurent dans notre société et connaissent même une nouvelle vigueur. Comment s’expliquer ce phénomène ?
Le Cinquantenaire paradoxe : les diasporas rwandaises et les Fêtes nationales.
Du 1er juillet 1962 au 1er juillet 2012, cela fait bien cinquante ans. Cinquante ans depuis que les faux jumeaux de l’Afrique centrale, le Burundi et le Rwanda, ont retrouvé leur indépendance après un hiatus colonial de quelque 67 ans, comptés depuis la conférence de Berlin qui s’acheva en 1895. Si le Burundi s’apprête à fêter ce cinquantenaire avec grand faste, au Rwanda, en revanche, l’événement ne semble passionner outre mesure ni les autorités, ni la population.
C’est que, lors des premiers jours du mois de juillet, le pays se consacre à d’autres festivités nationales. Celles-ci font de l’ombre au Jour de l’Indépendance et semblent même l’avoir totalement éclipsé comme fête nationale.
L’interculturalité au quotidien
Mosaïque culturelle en constante évolution, notre société se compose au jour le jour de personnes aux identités diverses. Situation enthousiasmante pour certains, elle peut-être interpellante voire insécurisante pour d’autres. Comment y faire sa place et s’y épanouir en tant que citoyen, en collaboration avec les autres ? Trois témoins de la diversité nous font part de leurs expériences constructives.
Enfants de l’immigration : que fait-on de leur(s) langue(s) ?
Le multilinguisme est partout valorisé : à l’école, à l’université, dans l’entreprise, à De Panne devant une bonne pannekoek, en vacances, dans la musique et dans les pubs. Le néerlandais et l’anglais sont des atouts sur le CV. L’espagnol et l’italien sont les langues de l’Erasmus et des vacances. Le mandarin est en vogue. Mais quelle place est laissée aux langues turques, russes, marocaines, lingalas,… ces langues « minoritaires » que l’on côtoie dans le métro ?
Quand les élections congolaises s'invitent à Matonge ...
Des émeutes à Matonge : oui, mais des revendications aussi ! Les images des émeutes et de la violence qui ont régné dans le quartier de Matonge à Bruxelles à la fin de l’année 2011 ont fait le tour de la Belgique : on y voit essentiellement des débordements, des vitrines cassées, des poubelles incendiées, une armada de policiers musclés… et une communauté congolaise en colère.
La diaspora rwandaise, état des lieux
Eparpillés à travers le monde, les Rwandais constituent l’une des plus importantes communautés africaines expatriées. Dans certains pays tels que la Belgique, le Rwandais fait désormais partie du paysage local à tel point qu’il est très rare de faire trois pas à Bruxelles sans entendre des personnes converser en Kinyarwanda.
Quelle équité dans le financement des cultes ?
Selon une étude du sociologue Jan Hertogen, 623.000 Belges seraient musulmans, soit 5,8% de la population . Pourtant, les musulmans ne reçoivent que 2,1 % des fonds publics attribués aux cultes. Comment expliquer une si grande disparité ?
Enjeux d’insertion des jeunes Belgo-Turcs : la maîtrise de la langue (française ou néerlandaise)
Les populations originaires de Turquie présentes notamment en Belgique donnent généralement l’impression d’être assez repliées sur elles-mêmes, avec une forte propension à se tourner vers la Turquie. La maîtrise de la langue du pays d’accueil est en soi un enjeu d’insertion dans ce pays ; or, il est connu que bon nombre d’élèves belgo-turcs ne connaissent pas suffisamment le français (ou le néerlandais) dans l’enseignement secondaire en Belgique. L’enjeu de l’insertion de ces jeunes dans la société est clairement posé.
Les métis, ces enfants de nos anciennes colonies
Qui est donc cette « demi-tante » qu’on laisse toujours en retrait ? De quelle rencontre est-elle née ? Pourquoi son père et son oncle sont-ils mal à l’aise face à ses questions ? « Bons baisers de la colonie » est le résultat de la curiosité et de la détermination de Nathalie Borgers, la réalisatrice, à découvrir le « tabou » qui se cache derrière l’histoire de la sœur métis de son père, Suzanne. Elle retourne, à travers ce documentaire, sur les traces de son passé familial et met en lumière une tranche souvent oubliée – et pourtant encore bien réelle – de l’aventure coloniale belge au Congo : les nombreux métis, nés d’un colon belge et d’une femme africaine.
Pistes pour accompagner, en Belgique, un chemin de réconciliation entre communautés divisées
Nous vivons dans une société multiculturelle. Bruxelles est l’une des villes les plus cosmopolites du monde, où 31% de sa population est d’origine étrangère, ce qui crée une atmosphère où les cultures sont constamment en interaction. Mais parmi ces communautés qui se côtoient tous les jours, certaines sont issues de zones en conflit ou de confessions religieuses différentes, ce qui rend la coexistence parfois difficile et le dialogue pas toujours évident à établir.
La communication non-violente, un outil utile pour les diasporas en conflit
Le phénomène migratoire est une donnée incontournable dans notre monde. Les hommes se déplacent depuis toujours, en quête d’une existence meilleure, d’une terre plus accueillante, d’un lieu où se poser un an, dix ans, éventuellement dans l’attente d’un retour, ou d’un autre déplacement. Une fois dans le « pays d’accueil », la coexistence de personnes issues de cultures parfois très éloignées est un enjeu de taille et les liens toujours à (ré-)inventer. Mais lorsque c’est un conflit violent, voire la guerre ou les conséquences de celle-ci, qui sont la cause du départ et de l’installation dans un pays tiers, la situation se complexifie encore. En effet, comment peuvent se dérouler les « retrouvailles » de différentes communautés divisées ou opposées par un conflit dans leur(s) pays d’origine ? Comment se passe leur intégration dans le pays d’accueil ?
L’approche « Forum ouvert » pour une gestion non violente des conflits dans les groupes ?
Qui n’a jamais assisté à des réunions importantes ou à des conférences devant aboutir à des conclusions précises et où, en fin de compte, les discussions les plus fructueuses avaient lieu au moment des pauses, entre un café et un biscuit ? Qui nierait aujourd’hui, dans bien des milieux professionnels, l’importance d’une simple conversation pour faire avancer le travail et éviter les conflits ?
Marshall Rosenberg et la communication non violente
Que ce soit sur le lieu de travail, dans le cercle familial ou, à plus grande échelle, au niveau sociétal, la violence est aujourd’hui omniprésente. En réponse à cet état de fait, Marshall Rosenberg, docteur en psychologie clinique, a développé, dans le courant des années 1980, le concept de communication non-violente (CNV).
Comprendre les conflits
Le conflit fait partie intégrante de l’histoire de l’humanité, de l’histoire de chaque être humain. Puisqu’on ne peut y échapper, il importe de développer des capacités d’analyse et d’approche « juste » des conflits, qu’ils soient internes, locaux ou internationaux.
Les Turcs d’Europe, réalités et enjeux d’une intégration
En décembre 2004, après des années d’attente, l’Union européenne a enfin entamé l’ouverture de négociations avec la Turquie en vue de son adhésion. Ces négociations qui dureront au minimum une dizaine d’années soulèvent de nombreuses questions dans les opinions publiques européennes. La méconnaissance de la Turquie, de son histoire et des enjeux de son adhésion empêche les citoyens européens de se positionner valablement face à l’éventualité de cette adhésion.
Harcèlement, une législation inefficace…
En 2006, le Bureau international du travail (BIT) dénonçait une augmentation importante des cas de violences physiques et psychologiques sur les lieux de travail . Menaces, intimidations et harcèlement se multiplient. Les services médicaux appartiennent aux secteurs désormais exposés à cette violence, relève également le BIT.
Malgré les efforts des gouvernements successifs pour protéger les travailleurs belges des actes de violence et de harcèlement moral et sexuel, nous sommes forcés de constater l’inefficacité relative de ceux-ci. Nous avons recueilli le témoignage d’un employé d’un hôpital bruxellois.
Les enjeux de la mixité pour la construction d’une société multiculturelle
BePax Wallonie-Bruxelles a porté son attention sur la réalité de la mixité sociale et culturelle en Belgique. En effet, ces problématiques interdépendantes sont au cœur de la construction d’une société belge plus juste et en paix.
Par mixité sociale, on entend des rapports harmonieux entre les diverses couches socio-économiques de la population. Par mixité culturelle, on entend des rapports harmonieux entre des populations de diverses origines. Si ces deux définitions sont relativement simples, les phénomènes sociaux auxquels elles renvoient sont infiniment complexes. Leur compréhension nécessite un regard croisé entre les dimensions sociale et culturelle de la diversité.
Diasporas d’Afrique centrale : quelles réalités lors de l’insertion dans la société belge
Depuis des dizaines d’années, la Belgique a tissé des liens spécifiques avec trois pays d’Afrique centrale : le Burundi, la République Démocratique du Congo et le Rwanda. Leurs relations avec la Belgique ont parfois été mouvementées, mais le passé et donc leur histoire commune - qui ne font pas l’objet de cette analyse et sur lesquels nous ne nous pencherons pas ici - ont contribué et contribuent encore actuellement à jeter des ponts entre nos populations.
Droits humains : 60 bougies… qui ne sont pas près de s’éteindre !
La démocratie, écrivait le philosophe Henri Bergson en 1932, « c’est surtout comme protestation qu’elle s’est introduite dans le monde. Chacune des phrases de la Déclaration des droits de l’homme est un défi jeté à un abus. Il s’agissait d’en finir avec des souffrances intolérables ». C’était cent quarante trois ans après 1789 et la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, et seize ans avant la proclamation par l’ONU de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme, en 1948. Soixante ans plus tard, en cette année anniversaire, où en sommes-nous ? La question préoccupe BePax Wallonie-Bruxelles , en tant que mouvement d’éducation permanente à la paix et à la non-violence.
Un éclairage sur les sources culturelles de la violence
Durant l’année 2008, BePax Wallonie-Bruxelles a programmé un forum de discussion consacré à la compréhension des sources culturelles de la violence dans notre société. Il s’agissait là du premier volet d’un programme triennal consacré à une meilleure approche des multiples causes des tensions ou des conflits qui rendent la société non pacifique. Décidé à la suite des travaux du Conseil national de PCWB d’octobre 2007, il était entendu que ce premier parcours, consacré à la dimension culturelle de la violence, serait suivi par deux autres consacrés, en 2009, à la compréhension socio-économique de la violence et, en 2010, à la question de savoir comment rendre les exclus acteurs de paix en fonction de ce qu’aurait appris le travail des deux années précédentes.
Le pouvoir de la parole ?
Se parler, c’est dialoguer, être à l’écoute de l’autre, parfois jusqu’à se laisser influencer par ses arguments. Outil de diplomatie, le dialogue est un gage indispensable pour la paix. En situation de conflit, maintenir le dialogue permet d’empêcher de sombrer dans un rapport de forces physiques violent, tout comme il permet au conflit de remplir sa vraie fonction de remettre les évidences en question et d’ouvrir les débats.
Gérer la diversité culturelle pour fonder un projet de société commun
Prenant acte des tensions et difficultés découlant de la diversité culturelle toujours plus importante dans nos sociétés –du fait, notamment, de la globalisation-, il nous semble que la question qui doit à présent se poser est la suivante : comment composer avec cette diversité afin d’élaborer de nouvelles règles du « vivre ensemble » ? Sur quelles valeurs souhaitons-nous fonder l’appartenance d’individus aux identités culturelles différentes à une même société ? C’est, au fond, la question de la définition de la citoyenneté dans nos sociétés post-modernes globalisées, qui est ici posée.
La violence de l’exclusion ?
La société belge connaît depuis plusieurs années une large empreinte de mixité culturelle et sociale, se traduisant par la présence de plus en plus perceptible de populations immigrées, ainsi que par des écarts de niveaux de vie de plus en plus criants. Le tissu social a donc largement changé, provoquant une situation ou un sentiment d’insécurité plus ou moins important dû aux différences et à la peur qu’elles suscitent, et d’autre part, une violence due à la précarité dans laquelle les personnes vivent.
La lutte contre la pauvreté et cohésion sociale : un combat collectif et quotidien
Petits boulots, pertes d’emploi, fins de mois difficiles… près d’un million et demi de Belges vivent dans la précarité, avec la situation d’insécurité que cela entraîne. La lutte contre la pauvreté a été un combat de tous les temps, mais aujourd’hui, elle est une réalité qui touche de plus en plus de personnes.
Pour BePax, l’enjeu est simple : lutter contre la pauvreté est un défi pour améliorer le quotidien de ceux et celles qui en sont victimes, mais c’est aussi un défi pour l’évolution de la société : lutter contre la pauvreté, c’est lutter contre l’exclusion sociale et pour le développement d’une cohésion sociale qui se base sur le respect de la personne.
La confiance, ingrédient nécessaire des sociétés multiculturelles
Lors du travail préparatoire à la publication de la brochure Comprendre et agir dans la société multiculturelle , au fur et à mesure de la réflexion qui a accompagné ce que nous avons appris des personnes interrogées, ainsi que des documents dépouillés au sujet de l’expérience que les uns et les autres ont de la société multiculturelle, il nous est apparu que la confiance était un facteur crucial du fonctionnement social. Une chose sans laquelle, dans la société, nous ne pourrions ni agir ni interagir. Que, de toute évidence, elle est une des forces de synthèse parmi les plus importantes de la vie collective. Que la confiance est ce qui instille en nous un sentiment de sécurité dont nous avons besoin pour développer nos liens sociaux. Et que, peut-être, la société se désintégrerait s’il n’y avait pas une confiance généralisée et suffisante entre ses membres.
La médiation par les pairs : jeunes et acteurs de paix
Apprendre à gérer ses conflits autrement que par la violence est un enjeu fondamental de la culture de paix. Mais faire le choix de la non-violence n’est pas toujours évident, en particulier lorsqu’on se trouve soi-même au cœur du conflit, et de l’émotion -souvent vive- qu’il entraîne, et qu’on ne trouve plus les mots pour le dire autrement que par la violence.
Le recours à un acteur tiers, un médiateur, permet de créer l’espace dans lequel les protagonistes du conflit pourront plus facilement retrouver la voie du dialogue, faire évoluer la situation, et rendre au conflit sa fonction positive dans les relations humaines.
Gérés positivement, les conflits peuvent devenir source de changements positifs.
Qu’est-ce que la non-violence ?
Comment, dans un monde où la violence est omniprésente, peut-on construire une culture de paix ? Comment réagir face à la violence ? Quelles alternatives existe-t-il face à elle ? Comment les mettre en œuvre ?
Qu’est-ce que la violence ?
La violence n’est pas un phénomène nouveau propre au monde contemporain. Déjà présente dans de nombreux mythes et légendes, elle fait partie intégrante de toute l’histoire de l’humanité, et reste omniprésente sur nos écrans et dans les médias, ainsi que plus proche de nous, dans nos relations humaines quotidiennes.