
La question des lois mémorielles est de celles qui polarise à la fois les crispations, les espoirs et les sentiments d’injustice. Placée au centre d’un triangle complexe borné par l’État, l’histoire et la mémoire, elle interroge sans fin la marge d’autonomie que chacun de ces trois pôles doit laisser aux deux autres afin de poursuivre les objectifs parfois contradictoires de liberté d’expression et de recherche, de cohésion sociale et de reconnaissance égale.